Consternation : le général Desportes a osé dire la vérité sur l’Otan

C’était un peu la consternation voire l’agacement sur le plateau de « C à vous » à l’audition du général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École supérieure de guerre et prof à Science Po, lequel ne donnait pas dans la propagande pro-Otan, tellement en vogue dans le service public.

Contredit par Patrick Cohen, interrompu désagréablement par Anne-Élizabeth Lemoine, il a toutefois poursuivi son propos et rappelé quelques vérités essentielles, que Macron et l’UE aimeraient tant classifier désinformation…

« L’Otan est une administration dont le but est de perdurer », les gens y font carrière… donc ils s’inventent des ennemis comme en Afghanistan… « Peut-être que si l’Otan avait été dissoute, comme cela avait été promis aux autorités soviétiques, au moment de la chute du mur de Berlin, alors nous n’en serions pas là. » Ce que Roland Dumas, ancien ministre, vient de confirmer en détails, dans deux récentes interviews majeures au site « Les crises » et sur Sud Radio.

https://solidariteetprogres.fr/actualites-001/roland-dumas-l-occident-avait.html

« L’Otan est une menace car elle confie la sécurité des Européens aux États-Unis, qui a des intérêts divergents de ceux des Européens. »

Le général Desportes impute la baisse des budgets de défense des pays européens à l’illusion d’une protection des États-Unis, qui « ont laissé tomber Tchang Kaï-chek en 49, les Vietnamiens en 75, les Irakiens, les Afghans… Confier sa défense ultime à quelqu’un dont la parole est historiquement non fiable paraît absolument dangereux », l’Amérique s’intéresse d’abord à l’Asie, l’Europe n’est pas son premier souci, nos intérêts divergent de plus en plus. « Tant que nous croirons que les États-Unis viendront nous défendre, nous ne serons pas défendus », « le soldat Ryan ne reviendra pas mourir sur nos plages et Joe Biden l’a dit : « Je n’enverrai pas un soldat mourir pour l’UE ».

Préalablement, le général Desportes avait fait une autre mise en garde sur RTL: « Nous sommes rentrés dans une crise extrêmement grave.», ce qui  « signifie que la guerre vient à l’instant de changer de nature. Nous étions dans une guerre de type conventionnel, nous sommes maintenant sous le risque d’une guerre thermo-nucléaire ».

L’évolution de la guerre en Ukraine n’est pas sans rappeler la crise des missiles à Cuba en 1962… « À ce moment-là, nous avions des responsables rationnels, Khrouchtchev et Kennedy. Nous ne sommes plus dans la même situation : il est à craindre que monsieur Poutine ait une rationalité qui nous échappe. Et aujourd’hui, contrairement à Khrouchtchev, il n’est pas contrôlé par le parti communiste capable de modérer ses décisions. »

Selon lui, « la réponse des pays occidentaux sera cruciale ». « Nous ne sommes plus dans un dialogue conventionnel, mais un dialogue nucléaire qui peut se terminer par la destruction du monde. »

Pour l’heure, se riant de telles menaces, Macron joue à l’escalade, envoyant ses ministres conduire une très périlleuse diplomatie spectacle, au service d’une campagne présidentielle qu’il n’aurait pas le temps de mener… Pour se faire réélire, il use encore de la peur, son arme de prédilection, afin de se poser en protecteur, alors qu’il n’est qu’un très dangereux psychopathe belliciste.

Le général Desportes a conclu son interview sur France 5 par « Il est temps de retrouver notre souveraineté », notre entière souveraineté, en nous délivrant au plus vite du dictateur de l’Élysée.

Daphné Rigobert

Source : ns2017

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