Compagnie de gendarmerie. Fabien Milliasseau « fier de servir »

le-chef-d-escadron-fabien-milliasseau-a-pris-ses-fonctions_4107808_540x271pLe chef d’escadron Fabien Milliasseau a pris ses fonctions au 1er août. (Sarah Morio)

« Fier de servir ». Trois mots que son père a fait graver sur le sabre qu’on lui a remis lors de son entrée dans la gendarmerie. Plus qu’un adage, une valeur fondamentale inscrite dans l’ADN de Fabien Milliasseau, commandant de la compagnie de Brest depuis le 1er août.

« On porte des uniformes mais on n’est pas des robots ». Fabien Milliasseau, nouveau commandant de la compagnie de gendarmerie de Brest, s’est fixé un challenge : « L’humain avant tout ». Pour lui, « la répression n’a pas de sens sans prévention ». Le message qu’il a délivré à ses 150 hommes est donc clair : « Pas de friction en interne, jouer l’unité, aller au contact de la population, ne jamais perdre le lien avec elle, même si les évolutions technologiques ne facilitent pas les choses et être partout, ne pas laisser de zones de non-droit ».

 

Fougue et sagesse

Et s’il a pris ses quartiers brestois il n’y a que quelques jours, ce quadragénaire, marié et papa de deux garçons, dit s’y sentir déjà très à l’aise. Passée l’image de son arrivée à moto sous la pluie, Fabien Milliasseau s’est ensuite vite acclimaté à un territoire qu’il trouve « sauvage avec une côte déchirée et des plages qui rappellent l’outre-mer » et à une population « franche du collier et au contact facile ». Un territoire fidèle au dessin que lui en avait fait son père, ancien marin amoureux de la Bretagne. Il ne s’était d’ailleurs pas fait prier quand on lui a proposé cette affectation. « J’avais trois jours pour donner ma réponse… Ça m’a pris cinq minutes ».

Révélateur sans doute d’un tempérament « qui allie fougue et sagesse », s’amuse-t-il à souligner. « C’est mon mélange de sang corse et vendéen ».

 

Un parcours atypique

Entré dans la gendarmerie comme aspirant en 2002, Fabien Milliasseau se dit « fier de servir ». C’est d’ailleurs l’adage qui est gravé sur son sabre. Parce que « c’est un vrai choix de vie, je sais pourquoi je suis là et pourquoi je le fais ». Même si après le bac, il s’est d’abord égaré dans des études pharmaceutiques, « pour faire comme maman », avant d’intégrer une fac de droit où il a obtenu un DESS de droit international. Nommé officier sous contrat à Bordeaux, en 2004, en charge du renseignement, il a été détaché quelques mois en Guyane, puis affecté à Mayotte de 2010 à 2014, où il était notamment référent en matière de lutte antiterroriste et en charge de la mise en œuvre du Centre opérationnel de la Gendarmerie et de la formation des opérateurs. De retour en France métropolitaine, il a intégré le centre de planification et de gestion de crises. Il est ainsi intervenu après le crash du Germanwings, lors de l’évacuation de la Zad de Sivens ou, encore, après le passage de l’ouragan Irma. À Brest, c’est une tout autre mission qui l’attend. « Plus terre à terre mais aussi plus tactique », se réjouit le chef d’escadron qui vient, par ailleurs, de passer un diplôme en cyber sécurité pour devenir consultant en intelligence économique.

Source : Le Télégramme

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