Compagnie de gendarmerie de Briey : un nouvel officier

Lorrain d’origine, le capitaine Thierry Romaniuk n’avait jamais œuvré dans la région. À 49 ans, son vœu vient d’être exaucé : il est le nouvel adjoint du commandant Niggemann à la compagnie de gendarmerie de Briey.

« Mon rôle sera d’assurer l’interface avec les unités,  en secondant fidèlement et loyalement  le commandant  de compagnie », souligne le capitaine Thierry Romaniuk.  Photo Samuel MOREAU

« Mon rôle sera d’assurer l’interface avec les unités, en secondant fidèlement et loyalement le commandant de compagnie », souligne le capitaine Thierry Romaniuk. Photo Samuel MOREAU

C’est un homme de terrain. À peine arrivé le 5 août, le capitaine Thierry Romaniuk a déjà fait la tournée de toutes les unités de la compagnie de gendarmerie de Briey. Nouvel adjoint du commandant Niggemann, il va l’épauler pour diriger les 97 militaires qui la composent, d’Audun-le-Roman à Mars-la-Tour.

Une aide bienvenue pour son patron, nommé voilà bientôt un an en septembre dernier. « Pour avoir travaillé en secteur périurbain comme moi, mon second a la même vision du combat à mener contre la délinquance. Il m’a l’air de quelqu’un de motivé », apprécie le commandant Niggemann. D’autant plus que le capitaine Romaniuk avait demandé Briey en premier choix d’affectation !

« Natif de Metz, j’ai passé mon bac au lycée Jean-Zay de Jarny. Je connais bien la région où vivent encore mon père et mes sœurs. Cette mutation est un retour aux sources », s’enthousiasme ce père d’un garçon et d’une fille, qui s’est installé à la caserne briotine avec sa compagne. Ravi de poursuivre sa carrière en Lorraine « après vingt-cinq ans » en Picardie. Non sans une certaine émotion quand il a dû remplacer l’écusson à fleurs de lys par le blason d’or aux trois alérions sur son uniforme. On le comprend.

Le goût du judiciaire

Thierry Romaniuk a trouvé sa voie à l’issue de son service militaire en Allemagne. « Le discours des gendarmes de la prévôté venant recruter m’avait séduit », se souvient-il. Le concours réussi, il entre à l’école de gendarmerie de Montluçon, en Auvergne, en 1989. « L’ordre, la discipline, l’esprit de corps : tout m’a plu ! » Un an après, il se retrouve à la brigade de Chantilly, dans l’Oise, où, pendant dix ans, il est confronté à de nombreux faits de violence. « Le prestige de la cité du cheval n’empêche pas, au contraire, les vols à main armée, les séquestrations… », analyse-t-il d’expérience.

Devenu officier de police judiciaire par goût pour cette matière, il intègre la brigade de Noailles en 2000. « J’ai alors été détaché pendant un an et demi au sein d’une cellule d’enquête après le crime d’une octogénaire. On n’a malheureusement pas résolu l’affaire mais ça m’a mis le pied à l’étrier dans l’approche du travail avec les magistrats », admet l’officier qui estime « primordiales » les relations avec le parquet, les juges d’instruction et les élus locaux.

Dans l’Aisne, à la brigade de Chauny, de 2003 à 2008, il passe commandant de brigade en 2006. Accédant au grade de lieutenant, il dirige ensuite la communauté de brigades à La Capelle, également terre d’hippodrome, où il se frotte à une autre forme de délinquance, « entre problèmes de mœurs et alcoolisme ». Répondant à un appel à volontaires, il retourne dans l’Oise en août 2011, nommé à la tête de la brigade autonome de Chambly, en zone sensible prioritaire. Avant Briey et sa Lorraine d’origine. « Pendant toutes ces années en Picardie, j’ai vanté la gastronomie et les fêtes de ma région, convainquant des collègues d’y faire un tour », sourit le quadragénaire, « amateur de bonnes choses » et de paysages qu’il se plaît à photographier. Son autre passion après celle de faire respecter la loi.

Source : Le Républicain Lorrain

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