Champs-Elysées : des gendarmes attaqués, Collomb dénonce une « tentative d’attentat »

Un homme a percuté un fourgon de gendarmerie à Paris, sans faire de blessés parmi les forces de l’ordre. Le ministre de l’intérieur a annoncé sa mort.

Vers 15 h 48, lundi 19 juin, un homme a percuté volontairement un véhicule de gendarmes mobiles qui descendait les Champs-Elysées, à proximité du square Marigny, dans le 8arrondissement de Paris, sans faire de blessé parmi les gendarmes ou les passants. A la suite du choc, une épaisse fumée orange, dont l’origine n’est pas encore déterminée, se dégageait de l’habitacle de sa voiture.

Le conducteur a été extrait du véhicule, une Renault Mégane blanche, à bord de laquelle des bonbonnes de gaz, des armes de poing, une kalachnikov et de l’explosif ont été retrouvés. Gérard Collomb, le ministre de l’intérieur, a dénoncé une « tentative d’attentat » et a précisé que l’auteur des faits était mort. La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête en flagrance confiée à la section antiterroriste de la Brigade criminelle de la préfecture de police de Paris (SAT) et à la DGSI.

Selon une source proche de l’enquête, contactée par Le Monde, l’identité de l’assaillant est en cours de vérification, mais selon les papiers d’identité retrouvés dans la voiture, il pourrait s’agir d’un homme né en 1985, originaire d’Argenteuil (Val-d’Oise) et fiché S. Une perquisition était en cours lundi soir à son domicile, au Plessis-Pâté, dans l’Essonne, a-t-on appris auprès de sources proches de l’enquête.

La préfecture de police, qui avait annoncé qu’une opération était en cours et avait recommandé d’éviter le secteur, a fait savoir un peu plus tard que la situation était maîtrisée. Un important dispositif de sécurité a été déployé sur les lieux. La RATP a fermé les stations Concorde (lignes 1, 8 et 12) et Champs-Elysées-Clemenceau (lignes 1 et 13), et les correspondances n’y sont pas assurées.

Policiers et militaires, cibles privilégiées

Un policier masqué sur les Champs-Elysées, lundi 19 juin.

« Une nouvelle fois, les forces de sécurité en France ont été visées, a déclaré Gérard Collomb, le ministre de l’intérieur. Cela montre une fois de plus que le niveau de la menace en France est extrêmement élevé. »

Le 20 avril, les Champs-Elysées avaient déjà été le théâtre d’un attentat, lorsque Karim Cheurfi avait tué par balle un policier et en avait blessé deux autres, avant d’être abattu. Un message manuscrit « défendant la cause de l’Etat islamique [EI] » avait été retrouvé sur un papier près de son corps et l’attaque avait été immédiatement revendiquée par le groupe djihadiste.

Le 6 juin, Farid Ikken avait, quant à lui, attaqué un membre d’une patrouille de police sur le parvis de Notre-Dame de Paris, en plein cœur du Paris touristique, et s’était revendiqué « soldat du califat », un terme utilisé pour désigner le califat autoproclamé en juin 2014 du groupe EI, selon une source proche de l’enquête. Le policier agressé avait été légèrement blessé au cou.

Depuis janvier 2015, les attentats en France ont fait au total 239 morts. Les policiers et les militaires sont depuis quelques années des cibles privilégiées d’attaques terroristes.

Source : Le Monde

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