Champigny : après les émanations toxiques, le conservatoire déménage à la gendarmerie

Champigny-sur-Marne, ce lundi soir. Une cinquantaine de parents d’élèves et de professeurs de musique sont venus écouter les explications de la mairie et du bureau d’étude qui a conduit les analyses des pièces contaminées. LP/M.K.

Les parents d’élèves et les professeurs étaient conviés ce lundi soir à une réunion publique en présence du laboratoire qui a réalisé les analyses dans les pièces contaminées du conservatoire.

Ils étaient dix. Alignés en contrebas de la scène de l’auditorium du conservatoire de Champigny. François Cocq, adjoint au maire (FI) en charge des bâtiments au micro. Avec lui, les deux représentants du bureau d’études qui a réalisé les analyses dans les 13 salles contaminées depuis leur rénovation durant les vacances de Noël. Membres du cabinet, services techniques… même la responsable de l’entreprise qui a fourni la peinture est venue s’expliquer.

Ce lundi soir, la cinquantaine de parents d’élèves et de professeurs de musique du conservatoire a écouté « le discours de transparence ». « Le principe de précaution » qui a valu la fermeture dès la mi-janvier des salles dans lesquelles élèves comme professeurs ont ressenti de violents maux de tête, des difficultés respiratoires, des nausées, jusqu’à des éruptions cutanées. Le même principe a prévalu quand certains désagréments ont persisté après la réouverture voici une semaine : la ville a trouvé une solution alternative.

 

« A partir de ce lundi, les cours seront transférés dans l’ancienne gendarmerie, pendant ce temps, il y aura à nouveau des analyses et si les choses sont comme on le pense, on pourra reprendre les cours après les vacances », a annoncé François Cocq. Pas suffisant cependant pour rassurer le public qui réclame le rapport d’analyse du bureau d’études.

« C’est un phénomène de dégazage de peinture et après ventilation, les taux sont passés d’un niveau 4 sur une échelle de 5 à un niveau 1. Aujourd’hui nous ne sommes pas inquiets, aucun composé ne dépasse les valeurs toxiques de référence mais cela peut induire un risque à long terme. », a pourtant voulu rassurer Sylvain Marceix, responsable du bureau d’étude indépendant C2S.

« Un risque à long terme » qui a plutôt confirmé les inquiétudes de la salle, perplexe devant le peu d’information technique. « Est-ce qu’un toxicologue pourrait nous expliquer ce que nous risquons, comment nous soigner ? », ont demandé plusieurs parents et professeurs.

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Champigny-sur-Marne. Les cours du conservatoire Olivier Messiaen vont être transférés dans l’ancienne gendarmerie le temps de trouver une solution pérenne à la contamination des salles repeintes durant les vacances de Noël. LP/Laure Parny « La première fois que je suis restée dans la pièce j’ai eu très mal à la tête, puis des nausées, la langue et la gorge très irritées et maintenant je sens une oppression thoracique qui m’empêche de respirer, je ne suis pas bien », lance une professeure de musique.

« Mes deux enfants ont été obligés de reprendre de la Ventoline pour la première fois depuis quatre ans, ils ont mal à la tête ! », dénonce un papa. « Le principe de précaution n’a pas été respecté, la précaution aurait été d’évacuer ! Je ne suis pas sûre d’être une bonne mère en amenant mes enfants au conservatoire », a conclu une maman.

Source : Le Parisien

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