Ce fugitif français qui apparaît dans le calendrier de l’Avent d’Europol

Karim Ouali est le fugitif français qu’Europol a présenté vendredi soir sur son calendrier de l’Avent.eumostwanted.eu
Karim Ouali, suspecté du meurtre d’un collègue en 2011 à l’aéroport de Mulhouse, fait partie du calendrier de l’Avent des fugitifs édité par Europol.

Plus de cinq années de cavale sans indice ni preuve de vie. Vendredi soir, la police judiciaire a diffusé, selon une méthode inédite, un avis de recherche visant un personnage hors norme. La Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF) traque depuis 2011 un contrôleur aérien de 40 ans, soupçonné d’avoir tué à coups de hache un de ses supérieurs à l’aéroport de Bâle-Mulhouse (Haut-Rhin). Un homme décrit comme souffrant d’un délire de persécution, impulsif et organisé, à en juger par la manière dont cet admirateur du personnage du Joker dans « Batman » a orchestré sa disparition.

Cet appel à témoins international intervient dans un cadre particulier. Depuis le 1er décembre, Europol a lancé sur son site Internet un calendrier de l’Avent consacré aux… fugitifs les plus recherchés (« most wanted »). Un jour, un pays, un criminel : le compte à rebours de l’office de coordination des polices européennes, lancé le 1er décembre, se terminera à Noël. Vient aujourd’hui le tour de la France et, donc, de Karim Ouali.

 -

Crédit : LP/Infographie

 

Un profil différent

Ouali présente un profil différent des braqueurs ou violeurs habituellement recherchés par Europol. Né dans à Paris (XVIIe), sorti de l’Ecole nationale de l’aviation civile en 1999, il a fait des études poussées, commençant sa carrière de contrôleur aérien en région parisienne avant de rejoindre l’EuroAirport qu’il a intégré en octobre 2010, selon sa biographie diffusée par la PJ.

Peu de temps après son arrivée en formation, son comportement a changé. Souffrant d’un délire de persécution, Karim Ouali a été placé en arrêt maladie en décembre. Malgré cela, il s’est rendu sur son lieu de travail, où tout a basculé le 27 avril 2011, dans le huis clos d’une tour de contrôle. C’est là, au 11e étage, à 7 h 50, qu’il aurait tué l’un de ses collègues d’une dizaine de coups de hache, fabriquée par ses soins, avant de disparaître.

Une fuite très préparée

« Il avait bien préparé son départ, relate Christophe Foissey, le patron de la BNRF, louant plusieurs voitures, dont une retrouvée sept mois plus tard, le 27 novembre 2011, à Bron, près de Lyon (Rhône). Nous savons qu’il avait, par ailleurs, acheté du matériel de randonnée. » Le fugitif a aussi eu une idée digne d’un polar : acheter un téléphone portable, le mettre en veille et l’envoyer par la poste en Suisse… Ce qui a fait perdre deux jours d’enquête aux policiers lancés aux trousses d’un téléphone fantôme. Espérant une identification, la police judiciaire a diffusé les tatouages, sortes de signes cabalistiques, portés par Karim Ouali sur le torse et sur une cuisse.

Selon Europol, cette diffusion sous forme de calendrier de l’Avent est destinée à capter l’attention du public. La méthode aurait déjà prouvé son efficacité. Un homme soupçonné d’avoir agressé sexuellement une enfant de 6 ans en 2008 au Royaume-Uni a été arrêté par la police néerlandaise le 6 décembre. Il avait refait sa vie comme employé dans un café d’Amsterdam.

Source : Le Parisien

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *