Cambriolages : la gendarmerie gersoise ouvre une cellule spécialisée

118 scellés restent à identifier. Les photos sont visibles sur un site internet dédié./ Photo DDM, Sébastien Lapeyrere

118 scellés restent à identifier. Les photos sont visibles sur un site internet dédié./ Photo DDM, Sébastien Lapeyrere

Face à la vague de cambriolages, la gendarmerie gersoise a mis en place une cellule dédiée à ce fléau. Elle a déjà enregistré ses premiers succès et propose aux victimes d’identifier les objets volés sur Internet.

Les cambriolages explosent dans le Gers : la gendarmerie enregistre une véritable poussée de fièvre des chiffres dans son secteur entre 2015 et 2016 : + 192 faits depuis janvier, soit 75 % de hausse. Face à cette épidémie pourtant, les comportements n’évoluent pas : il y a toujours un sentiment d’insouciance très préjudiciable aux populations rurales, et très profitables pour les malfaiteurs, qu’il s’agisse de vols par opportunisme ou de groupes organisés. Portes ouvertes, absence de vidéo protection dans l’espace public ou privé, et absence de signalement. Ce dernier point est pourtant bien souvent à la base du travail des enquêteurs, comme le montre l’exemple de Mouchan (lire ci contre). Il suffirait que les témoins de faits suspects appellent le 17 pour que bien des cambriolages échouent.

Le témoignage d’un témoin a ainsi permis d’élucider deux cambriolages récents, et sans doute d’autres une fois l’enquête bouclée. Les faits se sont déroulés autour d’Auch, Masseube et Mirande. Le relevé d’une plaque minéralogique a conduit les gendarmes jusqu’à un homme d’une quarantaine d’années, sans casier, écrouée en préventive depuis son arrestation au terme d’une soigneuse filature. Chez lui, les enquêteurs de la gendarmerie ont découvert hi-fi, téléphonie et bijoux. Certains objets ont déjà retrouvé leurs propriétaires mais pour d’autres pièces, dont de très nombreux bijoux, l’identification est plus complexe. Beaucoup de personnes ne font aucune photo de leurs objets de valeur, ou des numéros de série des appareils. Des gestes pourtant simples qui, ces données intégrées dans des fichiers nationaux, permettent un repérage plus facile des butins.

Pour faciliter cette identification, et permettre aussi de résoudre d’autres affaires, la gendarmerie gersoise a créé un GELAC- Groupes d’enquête de lutte anticambriolage. Le GELAC gersois regroupe des enquêteurs de la brigade de recherche et des brigades territoriales, et se dédie entièrement à la traque des cambrioleurs. Regroupés dans une salle spécialement aménagée, ces spécialistes reprennent les affaires, depuis les indices jusqu’aux enquêtes de voisinage. La gendarmerie du Gers a également mis en place un appel aux victimes accessible depuis la page Facebook «Gendarmerie du Gers», pour permettre d’identifier le butin du cambrioleur présumé, ou prendre contact avec le GELAC en cas de doute.

Le GELAC est joignable aux horaires bureau au 05 62 60 50 89, ou via Facebook.
Source : La Dépêche

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