« Ça va être terrible » : Buzyn a conservé des messages en cas de poursuites judiciaires

SIPA_AP22438532_000010© Rafael Yaghobzadeh/AP/SIPA

L’ancienne ministre de la Santé avait prévenu le gouvernement de l’importance de la crise du coronavirus. Elle aurait même conservé les messages envoyés à Edouard Philippe et à Emmanuel Macron.

On l’apercevait en larmes le 17 février dernier lors de sa passation de pouvoir à Olivier Véran. Mais ces pleurs étaient-ils liés à la peur de la vague de coronavirus ou à un profond soulagement ? L’ancienne ministre de la Santé a en effet « toujours rêvé » d’être maire de Paris, rappelle ELLE magazine ce vendredi 22 mai. « Le destin m’a tendu la main, je l’ai prise », disait-elle, au moment du scandale sur les images à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, et en se mettant à dos la majorité du corps médical. Pourtant, le mardi 17 mars, Agnès Buzyn déplorait la situation sanitaire qui touchait officiellement la Chine dans le journal Le Monde. « On aurait dû tout arrêter ». Elle affirme même dans l’interview que l’élection municipale « était une mascarade » et qu’elle l’a vécue « la peur » au ventre, à chaque meeting. Elle aurait « averti » le 30 janvier, dans un message le Premier ministre de la crise sanitaire à venir après avoir envoyé le 11 janvier un autre « message au président », dit-elle en ajoutant qu’elle a conservé tous ces échanges.

Elle alertait sur la crise dans les médias

L’un de ses proches, le député Gilles Le Gendre, confie à ELLE : « Dès les premiers cas de contaminations en Chine, Agnès m’a tout de suite prévenu : ‘Ça va être terrible’. » Il ajoute : « Elle a estimé que maintenir des élections, dans ce contexte, pourrait être compliqué. » Alors que la démission d’Agnès Buzyn était secrètement déjà actée le 15 février dernier, elle déclarait à la presse : « Désormais, il nous faut préparer notre système de santé à faire face à une éventuelle diffusion pandémique et donc à une circulation du virus sur le territoire national ». Toutefois, elle quitte rapidement son poste pour faire campagne aux municipales de Paris assurant dans plusieurs interviews avoir « anticipé l’épidémie en préparant le système de soins », que « tout est en place », et que le « dispositif est solide » avant d’avoir « quitté le ministère », déblatère la candidate LREM. Pourtant, les centres de réanimation des hôpitaux étaient encore surchargés il y a peu de temps, obligeant certains soignants à privilégier les appareils de ventilation pour les patients susceptibles de survivre au coronavirus.

Source ; Valeurs Actuelles

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