Béziers : policiers, gendarmes et renforts en… état d’urgence

Béziers : policiers, gendarmes et renforts en... état d’urgence

Police et gendarmerie se sont rapidement adaptées à la situation actuelle.

ILLLUSTRATION / DR

Des militaires à Béziers et des réservistes pour les gendarmes afin d’assurer la continuité des missions.

Qu’on se le dise, ce n’est pas parce que l’état d’urgence a été instauré que policiers et gendarmes seront moins présents sur les routes du Biterrois. Bien au contraire.

« Le commissariat de Béziers a reçu le renfort de 10 militaires qui vont patrouiller en ville, assure le commissaire central Benoît Desmartin. D’un autre côté, l’ensemble des congés des fonctionnaires ont été reportés et limités pour assurer au mieux nos missions opérationnelles. Rien que cette mesure nous a permis de décupler nos moyens humains sur le terrain. Nous allons aussi travailler sur des horaires décalés quand il y a le plus de monde dans les rues et sur les points de rassemblement. » Dès cette fin de semaine, des policiers de la Bac montent sur Paris pour renforcer la sécurité dans le cadre de la Cop21. Mais cela n’entame en rien la présence policière dans les rues biterroises.

Le commissaire : « Les patrouilles sont multipliées »

« Les policiers ont, dans la très grande majorité, accepté de sortir en permanence avec leurs armes individuelles, ajoute encore le commissaire. Ils pourraient, le cas échéant, intervenir très vite dans le cadre d’une mesure de protection de la population en attendant les renforts. Les patrouilles sont multipliées et se font désormais avec deux véhicules. Les policiers sortent enfin avec des armes collectives. »En fonction de l’actualité, l’accueil du commissariat sera aussi déplacé. Il se fera rue Georges-Mandel et chaque plaignant sera fouillé et passé aux détecteurs de métaux.

Pour renforcer l’efficacité de l’action, des points de situation quotidiens ont été mis en place et toutes les communications radios sont désormais partagées entre les services. Même les enquêteurs pourront être amenés à faire de la police de la route.

Des moyens différents, un objectif identique

Du côté des gendarmes, si l’objectif est le même, les moyens mis en œuvre sont différents.

Les militaires peuvent en effet compter sur de nombreux réservistes pour augmenter très rapidement leurs effectifs. Et comme pour toutes les fins d’années, des contrôles anticambriolages ont été prévus.

« Nous avons, bien évidemment, mis en place des mesures pour renforcer la sécurité des militaires, insiste le chef d’escadron Jean-Michel Doose, qui commande la compagnie de gendarmerie de Béziers. Nous sommes présents sur les lieux de rassemblement, commerciaux, sur les marchés mais aussi quand les offices religieux se déroulent. Notre volonté est d’être visibles et dissuasifs. »Pour rassurer au mieux les populations, des possibilités de renfort des polices municipales ont été demandées ainsi que de l’aide avec les agents de sécurité d’organisateurs de manifestations.

« L’objectif est que la vie continue normalement. C’est pour cela que nous rassurons la population et que nous maintenons notre proximité avec les commerçants qui peuvent servir nos moyens en donnant des renseignements », indique le chef d’escadron. La présence sur les routes pour surveiller les flux de circulation a été revue. De nouveaux horaires de travail ont, chez les militaires aussi, été mis en place.

Les gendarmes peuvent « tous travailler sur la sécurité et le renseignement »

« Le principe de subsidiarité nous permet de monter en puissance très rapidement pour intervenir. Notre intervention à Maraussan en est un exemple concret. En moins d’une demi-heure une trentaine de personnels était mobilisée. » « Nous avons 100 jours réservistes, explique Richard Van Cauwenberghe, chef d’escadron commandant la compagnie de Pézenas. Tous les jours, trois patrouilles tournent sur la compagnie. Elles sont cinq le week-end. Nous avons ainsi doublé le volume de nos sorties sur l’ensemble du ressort de la compagnie. Pour cela, nous avons joué sur les temps de quartier libre de nos personnels. Cela a eu un impact immédiat et ne peut se faire que parce que nous avons le statut de militaire. »Quinze gendarmes sont ainsi mobilisés tous les jours aux seuls points de rassemblement et aux points de passages obligés qui ont tous été identifiés.

« Quoi qu’il arrive ils ne seront jamais détournés de cette mission. La gendarmerie est une force de police où l’ensemble des grands items sont intégrés. Contrairement à la police, nous sommes plus polyvalents. Nous pouvons tous travailler sur la sécurité et le renseignement. S’il se passe quelque chose dans un point de notre zone, nous sommes en capacité d’intervenir au plus vite. Notre mission c’est d’être là où sont les gens quand ils sont là. »

Source : Midi Libre

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