Beauvois-en-Cambrésis Un collégien mis en examen pour l’assassinat de Ginette Alvarez

C’était en octobre de l’année dernière : le corps sans vie de Ginette Alvarez, une Caudrésienne, était découvert sur un sentier de randonnée entre Caudry et Beauvois. Un mineur de 15 ans a été mis en examen ce vendredi pour assassinat.

9715316916Z.1_20180407145859_000+G7CB1SP40.8-0Le corps sans vie de Ginette Alvarez avait été retrouvé sur un chemin de campagne. Photo C.LEFEBVRE. LA VOIX DU NORD. – VDN

Un gamin d’une quinzaine d’années. Voilà un rebondissement auquel personne ne s’attendait. Ce jeudi matin, cet adolescent, collégien de son état, a été intercepté par les gendarmes de Caudry et mis en examen pour assassinat, ce vendredi dans le cadre de l’enquête portant sur le meurtre de Ginette Alvarez. Cette Caudrésienne, âgée de 57 ans, avait été retrouvée sans vie le 19 octobre, sur le chemin du Val-de-Riot à Beauvois-en-Cambrésis. Elle avait été victime d’un coup porté dans le dos, à l’arme blanche, alors qu’elle s’adonnait à sa marche quotidienne. La découverte macabre avait littéralement bouleversé, au regard du cadre où le crime avait été perpétré – sur un chemin de randonnée, fréquenté par des collégiens – et de la gratuité apparente du geste, le vol étant exclu puisque les effets personnels de la victime (porte-monnaie, téléphone) n’avaient pas été dérobés.

Afin de déceler un indice et de s’orienter sur une piste, les enquêteurs avaient ratissé les environs pendant plusieurs jours, et un appel à témoins avait été lancé. Après des mois et des mois d’enquête, l’annonce de l’interpellation d’un suspect, mineur, ajoute encore à la stupeur née dans le sillage d’un tel drame.

Il se dénonce

Selon les renseignements qui nous sont parvenus, c’est donc jeudi matin que l’adolescent aurait avoué à ses camarades collégiens être à l’origine du crime.

«  Il a indiqué qu’il avait l’intention de se dénoncer à la gendarmerie  », explique le procureur de la République de Douai, Frédéric Teillet. Les déclarations sont alors remontées jusqu’aux forces de l’ordre, lesquelles ont procédé à l’audition du suspect. Sa garde à vue a été prolongée afin de procéder à ce que le jargon juridique qualifie de «  transport sur les lieux  ». Voilà pourquoi en fin de matinée, ce vendredi, de nombreux gendarmes ont investi le chemin du Val-de-Riot, non sans surprendre les riverains.

 

Anaïs, cavalière du centre équestre tout proche, se souvient donc «  des gendarmes qui ont bloqué l’accès du chemin  », et de ce cortège entourant «  un homme totalement vêtu de noir… j’ai compris que ça pouvait être une reconstitution  », souffle-t-elle.

Détention provisoire

Ce transport sur les lieux aurait permis d’effectuer des vérifications cautionnant les déclarations du jeune homme. Ce qui écarterait l’hypothèse d’une dénonciation fantaisiste. Reste à comprendre le geste. Toujours selon les éléments en notre possession, le mineur ne connaissait pas la victime. «  Il explique avoir été en colère  », à la suite d’une dispute familiale, note le parquet de Douai. «  Mais nous n’en sommes qu’au début de l’affaire  », ajoute le magistrat. Sous-entendu que bien des vérifications sont encore à mener. Ce vendredi soir, l’adolescent a été placé en détention provisoire.

Source : Courrier Picard

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