Beaumont-sur-Oise: décorés pour leur engagement lors des émeutes
Six gendarmes ont reçu une médaille ce mardi soir en préfecture. «Ils ont dû faire face à des mortiers qui ont atteint une puissance que nous n’avions pas encore connue», a précisé le préfet.
«Je voulais marquer la reconnaissance de la gendarmerie pour votre engagement, qui vous honore et qui nous oblige.» Le général Richard Lizurey, le directeur de la gendarmerie nationale, salue un à un les gendarmes du Val-d’Oise, mardi soir, en préfecture de Cergy. Six d’entre eux viennent d’être décorés par le préfet pour leur engagement sur le terrain lors des émeutes de Beaumont-sur-Oise, en 2016 et 2017. «Nous avons fait le choix de servir. On ne sait jamais sur quelle route, il va nous mener. Les violences ont été extrêmes», souligne le général, évoquant les tirs d’armes à feu en 2016. «Face à ces violences, vous n’avez pas failli. Vous avez assuré votre mission au service de vos concitoyens.»
Le colonel Thomas, qui dirige le groupe du Val-d’Oise, a été décoré de la médaille d’argent pour acte de courage et de dévouement. La citation décrit l’agression par «une quarantaine de casseurs cagoulés munis de mortiers et d’engins incendiaires», ses collègues blessés et sa prise de commandement sur le terrain au cours de laquelle il sera blessé à deux reprises par un mortier, le second lui occasionnant un important traumatique auditif. «Cependant, vous persistez à organiser vous-même l’évacuation des blessés et accompagnez le retour au calme aux alentours de 1 h 20».
La capitaine Million-Brodaz, le gendarme Towlson, le major Laderrière, le gendarme Caron et l’élève-gendarme Domond, qui ont fait face aux émeutiers de Boyenval en 2016, et parfois blessés, ont été également été décorés. «Les gendarmes ont dû faire face à des mortiers qui ont atteint une puissance que nous n’avions pas encore connue», a précisé le préfet.
Il a aussi abordé les résultats «favorables» sur le front de la délinquance sur la zone gendarmerie. Il évoque «une relative stagnation des atteintes aux biens», note une diminution de 11% des cambriolages, des vols à main armée «en baisse d’un tiers», un recul de l’atteinte à l’intégrité physique des personnes et des vols de véhicules, tout en constatant cependant «une tension perceptible dans les quartiers.»
Le 5 juillet dernier, il découvre la présence d’un jeune homme monté sur le toit du pavillon de ses parents, et qui menace de se jeter dans le vide.
Il alerte les pompiers et grimpe sur le toit. Il y négocie une demi-heure avec le jeune homme et le convainc de monter dans la nacelle des pompiers.
Source : Le Parisien
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