Au barrage des Gilets jaunes, elle panique et donne des coups de pied aux gendarmes

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TRIBUNAL DDM-JACQUES DECATOIRE

Seule à la barre du tribunal correctionnel, une mère de famille, poursuivie pour des violences contre un gendarme, a bien du mal à reconnaître les faits. Le 17 novembre dernier, lors de la première mobilisation des Gilets jaunes, la voiture familiale est soudainement immobilisée près d’un giratoire à Monteils.

«Ils ont fait l’erreur de ne pas rebrousser chemin», assure l’avocat de la défense, Me Olivier Groc rappelant que le véhicule a été entouré par une foule ayant commencé à agiter l’auto de ses clients.

Deux Gilets jaunes sur le capot

En panique, le conducteur tente de forcer le barrage. «Deux Gilets jaunes se sont retrouvés sur le capot avant que les gendarmes n’aient le temps d’intervenir pour éviter un drame», indique la présidente Vanessa Maury précisant que le mari de la mise en cause n’est pas poursuivi pour ces faits.

Sorti manu militari du véhicule par un gendarme, ce dernier ne «résiste pas», atteste Me Jessica Chefaroudi, avocate du gendarme blessé. «La prévenue se porte alors du côté conducteur pour redémarrer», poursuit l’avocate de la partie civile indiquant que c’est à ce moment-là que son client tente «de soustraire les clés du contact du véhicule afin d’éviter le pire».

La mère de famille, reconnaît son avocat, est «en crise d’hystérie», elle se débat et porte un coup de pied dans l’œil du gendarme. Extraite du véhicule et mise au sol, elle porte un dernier coup dans l’abdomen du militaire. «Un coup qui lui a déplacé une hernie discale et qui l’a obligé à se faire opérer», note Me Chefaroudi. «Elle avait perdu ses lunettes en tombant, elle est myope», plaide Me Groc tentant de relativiser le caractère intentionnel des coups portés.

«Un gendarme m’a tiré de la voiture, ma tête a percuté le rétroviseur et je me suis retrouvée au sol», se défend la mise en cause disant avoir été en panique par la foule encerclant son véhicule avec son fils de 8 ans à l’arrière. «Un comportement inacceptable», tonne le ministère public requérant trois mois sursis.

De lourdes réquisitions pour l’avocat de la défense alors que ma «cliente a un casier judiciaire vierge». Le tribunal la condamne à deux mois sursis et à régler 1 000 € de préjudice moral au gendarme blessé.


Les Gilets jaunes peu mobilisés pour l’acte 18

Près de 150 Gilets Jaunes de tout le département se sont rassemblés ce samedi au rond-point de l’autoroute à Castelsarrasin. Richard et Florence, 92 ans, sont même venus de Toulouse pour l’occasion. «C’est trop dangereux d’aller manifester à Toulouse, alors nous rejoignons les rassemblements du Tarn-et-Garonne», explique Richard, sa médaille d’ancien combattant de la guerre d’Algérie solidement fixée au gilet jaune.

Par ailleurs ils étaient une trentaine à s’être rassemblés à Caussade au rond-point de la RD820. Du côté de Montech, ils étaient une dizaine de manifestants.

Source : La Dépêche

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