Attentat des Champs-Elysées. Il s’était félicité de l’attaque de son fils, le père condamné

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Le père de Karim Cheurfi, qui avait tué le policier Xavier Jugelé sur les Champs-Elysées en avril 2017, a été de nouveau condamné ce vendredi | AFP

Salah Cheurfi avait, huit jours après le meurtre du policier Xavier Jugelé sur les Champs-Elysées, vanté l’attentat perpétré par son fils. Il avait par la même occasion menacé de mort des fonctionnaires. A 66 ans, il été condamné à dix mois de prison ferme.

Le père de l’auteur de l’attentat des Champs-Élysées, petit homme au visage usé avait été interpellé le 28 avril 2017 devant le commissariat de Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis. Là où il venait de « secouer les grilles pour ameuter le plus possible de policiers » et « vomit sa haine », a relaté la procureure, dont les réquisitions ont été suivies par le tribunal.

Là, il lance que si son fils n’avait pas tué le policier, c’est lui-même qui « l’aurait fait ». Puis menace de mort plusieurs policiers ainsi que le maire de Chelles (Seine-et-Marne) qui refuse, selon lui, d’inhumer son fils.
Début janvier, le même tribunal l’avait déjà condamné à 18 mois de prison dont 12 avec sursis pour des propos faisant l’apologie du terrorisme, prononcés en présence de policiers qui venaient de l’interpeller pour conduite en état d’ivresse.

Tué de « 13 balles »

Vendredi, voûté devant la barre, le père de Karim Cheurfi s’est défendu laborieusement, invoquant la souffrance d’avoir perdu son fils unique et des problèmes d’alcool. « Mon fils, je pensais qu’il allait recommencer sa vie après avoir été incarcéré (il avait été condamné à 20 ans de prison pour tentative d’homicide sur un policier, ndlr) », a-t-il expliqué.

« Je n’admets pas la manière dont il est parti », a-t-il insisté, évoquant les « 13 balles » de la police qui l’ont « abattu » après qu’il a tué Xavier Jugelé, 37 ans, de deux balles dans la tête et blessé deux autres agents et une passante allemande.

Le mari du défunt : « Je n’ai pas de haine »

Mais, pour la procureure, « il n’y a pas de mots de douleur, que des mots de haine », alors que le conjoint de Xavier Jugelé, Etienne Cardiles, partie civile, avait eu des mots « d’amour et de paix » lors de l’hommage national qui avait été rendu à son mari à la préfecture de police de Paris.

Le tribunal a également condamné Salah Cheurfi à verser de 900 à 2 000 € à deux policiers, au maire de Chelles et à Etienne Cardiles, au titre du préjudice moral. « Je n’ai toujours pas de haine, juste la volonté de voir la justice faire son travail », a réagi le veuf de Xavier Jugelé après l’audience. « Je ne vois pas pourquoi je laisserais passer des propos aussi inacceptables ».

Source : Ouest-France

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