Attentat à Paris : ce que l’on sait de l’assaillant

ÉCLAIRAGE – Originaire de Tchétchénie, l’homme de 20 ans avait été naturalisé français en 2010. Malgré une fiche S, il n’avait aucun antécédent judiciaire.

France Knife Attack

Un impact de balle après l’attentat au couteau perpétré à Paris, le 12 mai 2018 Crédit : Thibault Camus/AP/SIPA
Il a été neutralisé et abattu par les forces de l’ordre, moins de neuf minutes après le premier rappel reçu. Un passant, âgé de 29 ans, a été tué et quatre personnes blessées par cet homme armé d’un couteau muni d’une lame de 10 cm, dans le IIe arrondissement de la capitale.

Au lendemain de l’attaque au couteau, le profil de l’assaillant se précise. Ce dernier était un jeune Français originaire de Tchétchénie. Né en novembre 1997 dans cette république musulmane russe du Caucase, théâtre de deux guerres dans les années 1990 et 2000, il était donc âgé de tout juste 20 ans.
Le groupe Daesh, qui a frappé plusieurs fois la France depuis 2015, a rapidement revendiqué l’attentat. « L’auteur de cette attaque au couteau à Paris est un soldat de l’État islamique », a déclaré une « source sécuritaire » à Amaq, l’organe de propagande de l’organisation terroriste.

Une enfance à Strasbourg

Khamzat A. a grandi dans une famille de réfugiés à Strasbourg, dans le quartier populaire d’Elsau où vit une importante communauté tchétchène. Vu de l’extérieur, il avait une vie assez normale et avait obtenu son baccalauréat en filière Économique et Social en 2016.

Il s’était récemment installé en région parisienne avec sa famille. Une perquisition a été d’ailleurs été menée dans la nuit dans le XVIIIe arrondissement de Paris, où il résidait avec ses parents. « Son père et sa mère ont été placés en garde à vue ce dimanche matin », a déclaré une source judiciaire.

Fiché S depuis deux ans

S’il n’avait pas d’antécédent judiciaire, le jeune homme, qui a acquis la nationalité française en même temps que sa mère en 2010, était fiché S depuis l’été 2016 et inscrit au FSPRT, le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation islamiste.

Khamzat A avait été « entendu il y a un an par la section antiterroriste de la brigade criminelle car il connaissait un homme lui-même en lien avec quelqu’un parti en Syrie », a indiqué une source proche de l’enquête.

Selon nos informations, il n’était pas considéré comme un objectif prioritaire, c’est-à-dire qu’il n’était pas suivi 24h/24 par des policiers. Il était signalé pour sa radicalisation mais comme le sont aujourd’hui près 16.000 personnes en France.

Source : RTL

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