Armor-lux. L’entreprise n’habillera pas les gendarmes, mais les cheminots

Jean-Guy Le Floch : « Après avoir obtenu le marché de la SNCF, nous restons sereins. » | Archives Ouest-France

Le marché des uniformes de gendarmes échappe à Armor-lux. Jean-Guy Le Floch, PDG de la société, reste serein. Sa société a remporté cette année le marché de la SNCF.

« Cette année, nous étions candidats pour deux gros appels d’offres, la gendarmerie et la SNCF. Nous n’obtenons pas celui de la gendarmerie. Mais nous avons gagné celui de la SNCF. Un contrat de six ans qui apporte de la sérénité à l’entreprise. Nous sommes donc satisfaits. » Jean-Guy Le Floch, PDG d’Armor-lux, a réagi avec philosophie à l’information qui, sans être officielle, commence à « fuiter ». En réalité, le chef d’entreprise était informé depuis un moment du fait que l’offre d’Armor développement n’était pas retenue. Fidèle à sa ligne de conduite, le chef d’entreprise n’a pas communiqué car, dans ce type de marché, c’est au donneur d’ordre de le faire. Que la nouvelle soit bonne, ou non. Dans le cas présent, l’annonce officielle n’a pas encore été faite par le ministère de l’Intérieur. De nombreuses indiscrétions rapportent que c’est Boyé, le précédent fournisseur, qui aurait été retenu. Information à confirmer car, dans ces dossiers d’externalisation, les recours des concurrents sont nombreux.

À la loyale

Quoi qu’il en soit Armor-lux se trouve dans une situation différente de celle que la société avait dû affronter il y a un an. En 2013, la perte du contrat de la police nationale a été perçue à Quimper comme une injustice. La polémique qui s’est développée à ce moment témoignait de la force de ce sentiment. Sûr du travail accompli par ses équipes, Jean-Guy Le Floch n’avait pas apprécié la perte de ce contrat.

Dans le cas de la gendarmerie, deux éléments viennent tempérer l’échec. Le plus important est bien sûr la victoire remportée par Armor-lux sur ses concurrents sur le contrat SNCF en avril dernier. « Ce contrat est même plus complet que celui de la police, complète Jean-Guy Le Floch. Nous devons créer 15 emplois pour la logistique ». En conservant la SNCF, Armor-lux assure ses arrières et prouve que son savoir-faire est reconnu par les « grands ». Seconde raison permettant de relativiser la situation, Armor-lux devait conquérir le marché de la gendarmerie face à un concurrent de taille comparable (Boyé). La bataille se jouait à la loyale. Rien de comparable à la mise en concurrence avec Ineo (GDF Suez) pour la police.

Ce dernier épisode, loin de déstabiliser Armor-lux, entre donc dans le déroulement normal des conquêtes de nouveaux marchés d’externalisation. Des marchés de plus en plus disputés mettant en présence de nouveaux acteurs, parfois émanations de puissants groupes.

Source : Ouest-France

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