Ariane, la cellule de gendarmerie chargée d’enquêter sur Nordahl Lelandais

Une cellule de coordination de la gendarmerie tâche de détecter d’éventuels recoupements entre « le parcours de vie » de Lelandais et des disparitions et crimes non élucidés.

Au-delà de l’affaire Maëlys, combien d’autres dossiers criminels pourraient concerner Nordahl Lelandais ? C’est justement le travail d’enquête qui est actuellement mené par une cellule spécialement créée.

Fixer le suspect dans le temps et l’espace. Les gendarmes l’ont baptisée la cellule Ariane. Elle est basée à Pontoise, en région parisienne, au sein du service central de renseignement criminel de la gendarmerie. Depuis un mois et demi, les enquêteurs et les experts qui la composent planchent sur une vingtaine de dossiers de disparitions et de crimes non élucidés. Leur mission principale est de coordonner toutes les informations, et surtout de retracer ce qu’ils appellent « le parcours de vie » de Nordahl Lelandais. Pour cela, ils mènent des investigations tous azimuts pour établir le plus précisément possible son emploi du temps et ses déplacements sur les quinze dernières années.

AnaCrim, le super-logiciel de recoupement. Ses adresses, ses données bancaires, ses voyages, les dates et les endroits où il aurait pu être contrôlé… Tous les indices matériels qui peuvent avérer sa présence dans un lieu donné sont passés au crible, et sont insérés dans AnaCrim, le logiciel d’analyse criminelle capable de faire des rapprochements, de dégager des pistes de travail. C’est ce logiciel qui a notamment permis de relancer l’affaire Grégory. Ce travail de recoupement est considérable, et les premiers résultats ne sont pas attendus avant plusieurs mois.

Impliqué dans d’autres affaires ? Plus que jamais, les familles des personnes disparues dans la région de Chambéry depuis une quinzaine d’années attendent d’éventuelles réponses. Nordahl Lelandais est mis en examen depuis le 20 décembre pour l’assassinat d’Arthur Noyer, mais d’autres affaires non élucidées refont surface. Même si Me Jakubowicz, l’avocat de Nordahl Lelandais, s’offusque de l’étiquette de « serial killer » qui est désormais attachée à son client, « sans l’ombre du commencement d’une preuve », le parquet de Grenoble a rouvert récemment quatre de ces affaires de disparitions, survenues en Isère entre 2010 et 2016.

Si les proches des familles espèrent que Nordahl Lelandais ira « jusqu’au bout de sa logique d’aveux », difficile de présager de la logique psychologique du suspect, décrit comme « manipulateur ».

Source : Europe 1

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