Affaire Zineb Redouane : l’avocat de la famille accuse Macron et Castaner d’être des «menteurs»

Le président, le ministre de l’Intérieur et son secrétaire d’Etat assurent que les forces de l’ordre ne sont pas directement liées au décès de l’octogénaire.

74FJWLTP7F6USPOZRVDSGKRNZAZineb Redouane est décédée à l’hôpital après un tir de lacrymogène lors d’une manifestation de Gilets jaunes le 2 décembre à Marseille (Bouches-du-Rhône). DR

Par Le Parisien

 

Emmanuel Macron, Christophe Castaner et Laurent Nuñez sont des « menteurs ». Me Yassine Bouzrou, l’avocat de la famille de Zineb Redouane, l’octogénaire décédée le 2 décembre dernier après avoir été blessée par un jet de grenade lacrymogène à Marseille en marge d’une manifestation des Gilets jaunes, a réagi vendredi dans un communiqué aux récents propos du président de la République, du ministre de l’Intérieur et de son secrétaire d’Etat.
Une réaction motivée par plusieurs prises de parole récentes. Mercredi, sur BFMTV, Christophe Castaner a déclaré que sa mort était « très grave […] mais qu’on n’accuse pas la police d’avoir tué quelqu’un ». Lundi, sur France 2, le chef de l’Etat avait lui qualifié le décès de l’octogénaire de « mort suspecte », sans directement nommer la défunte. Enfin, selon Laurent Nuñez, cité par l’avocat, « il n’y a pas eu de mort directement liée à l’action des forces de l’ordre ».
Mais la famille de la défunte assure par le biais de son avocat que « contrairement aux différentes affirmations des plus hautes autorités de l’Etat […], une personne a été tuée par les forces de l’ordre ». Les propos des hommes du gouvernement sont perçus comme « particulièrement blessants à l’égard de la famille de la victime ».

Les causes de la mort encore indéterminées

Une enquête judiciaire est confiée depuis peu à des juges indépendants du tribunal de grande instance de Lyon, suite à un dépaysement demandé par la famille. Cette dernière a accusé la police des polices d’entraver l’enquête, parlant d’une « affaire d’Etat ».
L’enquête doit permettre de déterminer les causes de la mort de l’octogénaire. Le 1er décembre, de violents incidents avaient éclaté en marge de plusieurs manifestations. Zineb Redouane avait été touchée au visage par des morceaux de grenade lacrymogène alors qu’elle se trouvait à sa fenêtre, au quatrième étage. Elle était décédée le lendemain à l’hôpital.
Les autorités françaises ont jusqu’à présent maintenu qu’il était impossible d’établir si ce décès était dû au tir en question. Tandis que les conclusions d’une autopsie réalisée à Alger incriminent le traumatisme crânien provoqué par le tir policier. La famille défend depuis près de huit mois que Zineb Redouane « est morte après avoir reçu par une grenade en plein visage tirée par les policiers ».Source : Le Parisien

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