Affaire Maëlys : le parquet de Grenoble ouvre une nouvelle enquête pour violation du secret de l’instruction

Le parquet de Grenoble s’élève une nouvelle fois contre les fuites d’informations dans l’affaire Maëlys. Après la révélation de la date d’une reconstitution samedi dans le Dauphiné Libéré, Jean-Yves Coquillat annonce une deuxième enquête pour violation du secret de l’instruction dans ce dossier.

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Le procureur de la république de Grenoble, Jean-Yves Coquillat. © Maxppp – Christophe Agostinis
Samedi après-midi, le Dauphiné Libéré annonçait sur son site que jeudi aurait lieu « à cheval sur les départements de l’Isère et de la Savoie » une reconstitution de la mort de Maëlys. Information qui est arrivée à l’oreille du parquet de Grenoble. Le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, dénonce cette nouvelle « fuite » dans la presse. Il annonce l’ouverture « d’une nouvelle enquête pour cette nouvelle violation du secret de l’instruction« .

Annoncer à l’avance une reconstitution dans ce type d’affaire très médiatisée relève de l’inconscience » — Jean-Yves Coquillat, le procureur de la République de Grenoble

Dans un communiqué, Jean-Yves Coquillat « précise qu’il n’est pas informé de cet acte judiciaire » et « qu’il en demandera le report quand l’ordonnance prévoyant cet acte lui sera notifié, comme le prévoit le code de procédure pénale » écrit-il.

Ce n’est pas la première fois que le parquet de Grenoble s’élève contre des fuites dans ce dossier. En octobre dernier, une dizaine de gendarmes étaient entendus à Lyon. Le procureur de la République de Grenoble Jean-Yves Coquillat avait déposé plainte dénonçant des « fuites au niveau local et parisien, au niveau de la direction de la gendarmerie, de la Section de recherches et de l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale) ».

La deuxième enquête ouverte pour violation du secret de l’instruction dans l’affaire Maëlys

Cela fait plus d’un an que Maëlys De Araujo, 8 ans, a disparu lors d’une fête de mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère) dans la nuit du 26 au 27 août 2017.  Il faudra attendre près de six mois pour que Nordahl Lelandais, présent au mariage et acculé de preuves matérielles, avoue en février le meurtre « involontaire » de l’enfant et conduise les enquêteurs jusqu’aux restes de Maëlys dans le massif de la Chartreuse.

Le mis en cause a alors expliqué la mort de Maëlys par un coup porté au visage, alors qu’elle paniquait dans sa voiture dans laquelle elle était montée pour aller voir ses chiens. Il a été mis en examen pour « enlèvement » et incarcéré le 3 septembre dernier, puis pour « meurtre » fin novembre.

Source : France Bleu

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