Affaire Benalla: « l’Élysée n’a rien caché » estime Macron

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Alexandre Benalla (c) à côté d’Emmanuel Macron (d), le 24 février 2018 à Paris.

afp.com/STEPHANE MAHE

Le chef de l’État admet néanmoins que son ancien collaborateur a commis une « faute », en marge de la manifestation du 1er mai.

« Une faute » personnelle, mais pas une « affaire d’État ». Emmanuel Macron est revenu ce mardi sur l’affaire Benalla, qui a empoisonné son été et précipité sa chute dans les sondages. « Beaucoup de choses qui ont été dites pendant ces semaines-là se sont avérées fausses, on crée beaucoup d’emballement, moi je le regrette », a commenté le président de la République dans une interview sur Europe 1.

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Le chef de l’État est revenu sur le comportement de son ancien collaborateur, mis en examen pour avoir molesté des manifestants en marge de la manifestation parisienne du 1er Mai dernier. Alexandre Benalla « a fait une faute le 1er Mai dernier puisque étant observateur […], il est intervenu, et ça, ce n’était pas acceptable », a souligné le chef de l’État. Emmanuel Macron a par ailleurs assuré qu’il « ne savait même pas qu’il était observateur. ». « Son encadrement le savait, mais je ne connais pas le quotidien de l’ensemble de mes collaborateurs. »

« Il a eu une sanction de l’Élysée »

Le président de la République récuse toute « affaire d’État dans ce dossier ».

« Il a eu une sanction de l’Élysée. Est-ce que l’Élysée a dissimulé quoi que ce soit ? Rien du tout », a-t-il insisté. Et d’ajouter: « Ce sont des faits graves, mais l’Élysée n’a rien caché, il n’est pas intervenu sur demande de l’Élysée dans une manifestation, et il n’y a jamais eu de sécurité privée ou de milices privées à l’Élysée. »

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Le président a aussi appelé à « l’indulgence, y compris à l’égard de ceux qui ont commis des fautes ». « Alexandre Benalla, il a fait des fautes; est-ce qu’il mérite d’être traité comme le plus grand criminel en liberté? Je n’en suis pas sûr, il faut penser que les gens ont leur vie, leur famille », a plaidé le chef de l’État.

Première crise du quinquennat

L’affaire Benalla a été un premier caillou dans la chaussure de l’exécutif, avant les démissions de Nicolas Hulot et Gérard Collomb.

Le 22 juillet, l’ancien collaborateur du président Emmanuel Macron a été mis en examen pour « violences en réunion n’ayant pas entraîné d’incapacité temporaire de travail » (ITT), sur la base d’images le montrant en train de rudoyer un couple, en marge d’une manifestation du 1er-Mai place de la Contrescarpe à Paris.

Outre les violences en réunion, Alexandre Benalla est aussi mis en examen pour « immixtion dans l’exercice d’une fonction publique », « port public et sans droit d’insignes réglementés », « recel de détournement d’images issues d’un système de vidéo-protection » et « recel de violation du secret professionnel ».

Source : L’Express

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