Affaire Benalla – Le préfet de police de Paris auditionné lundi

000_1469oo-3773067Michel Delpuech, préfet de police de Paris et Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, le 20 avril 2018. / © BENOIT TESSIER / POOL / AFP

Le préfet de police Michel Delpuech sera auditionné lundi 23 juillet à 14h, après Gérard Collomb, par la commission des Lois, dotée des prérogatives d’enquête, a annoncé sa présidente Yaël Braun-Pivet (LREM).

Comme le réclamaient les oppositions à l’Assemblée, le groupe majoritaire a finalement accepté la publicité de l’ensemble des auditions, sauf dans le cas où un fonctionnaire demanderait le huis clos. « Chaque Français pourra juger », selon la « marcheuse » Marie Guévenoux.

Bataille des témoins

Mais la commission, dont les travaux doivent durer un mois, n’a pas été en mesure d’acter la suite du programme. Les Républicains réclament d’entendre jusqu’au secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler et jusqu’à Christophe Castaner, délégué général de La République en marche. Les Insoumis demandant impérativement la présence d’Alexandre Benalla.

« La majorité impose une liste très limitée ne permettant pas de faire toute la lumière sur les faits », selon les députés socialistes.

Mme Braun-Pivet a suggéré notamment la responsable de la police des polices et le directeur de cabinet du président de la République, Patrick Strzoda, entendu jeudi comme témoin dans l’enquête judiciaire.

Dans l’hémicycle, la séance devant porter en principe tout le week-end sur la révision constitutionnelle a péniblement repris en fin de matinée, puis dans l’après-midi, par des rappels au règlement. LR a demandé des explications sur un badge de l’Assemblée qui permettait à Alexandre Benalla d’accéder à l’hémicycle.

« Nous devons nous remettre au travail », avait plaidé plus tôt sur France Inter Gilles Le Gendre, un vice-président du groupe LREM, en demandant : « Est-ce que nos oppositions veulent bloquer ou non les institutions? » Chez certains, dans les oppositions, le député dit avoir senti une « volonté de partir en vacances autant que celle de faire de l’obstruction politique ».

Plusieurs enquêtes

Les trois policiers suspendus pour lui avoir transmis mercredi soir des images de vidéo-surveillance, ont à leur tour été placés en garde à vue samedi matin. C’est justement mercredi soir que cette affaire a été révélée par le journal Le Monde.

En plus de l’enquête préliminaire de la justice, ouverte jeudi à l’initiative du parquet de Paris, une autre, administrative, a été lancée par la « police des polices » et une dernière par l’Assemblée nationale.

Sur ce front, alors que depuis plus de deux jours, cette affaire bloque les débats sur le projet de révision constitutionnelle, la majorité a tenté de calmer le jeu samedi, mais sans effet sur de nombreux députés très remontés.

Mariage annulé

Le domicile de M. Benalla à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) a été perquisitionné dans le même temps.

Fâcheux téléscopage d’événements : il devait se marier samedi matin dans la commune, selon une source à la mairie.

Source : France TV Info

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