À Versailles, les gendarmes « radicalisés » FN ont encore gagné !

Examinons, pour ce second tour, le vote des gendarmes dans deux bureaux versaillais où sont stationnés les escadrons de gendarmerie mobile de Satory.

Il y a deux semaines, Christophe Cornevin expliquait dans un article du Figaro :

« Certaines études laissent penser que la présidente du Front national serait majoritaire chez les policiers et les gendarmes. Mais ces enquêtes sont sujettes à caution. Comment vote-t-on au sein des forces de l’ordre ? Le comportement électoral des policiers et des gendarmes reste difficilement pénétrable. »

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Difficilement pénétrable ? Examinons, pour ce second tour, le vote des gendarmes dans deux bureaux versaillais où sont stationnés les escadrons de gendarmerie mobile de Satory. Dans le bureau de vote « Primaire Clément-Ader », Marine fait 64 % ; dans l’autre, « Maternelle les Alizés », le chiffre est légèrement inférieur : 53 %.

On le voit, ces données corroborent le sondage IFOP qui, lui, estimait le vote pour Marine à 51 %. Mais le plus notable est le camouflet adressé à la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), qui contestait la fiabilité de l’étude.

Un officier de la direction avait déclaré dans ce même article :

« D’une manière générale, les profils diffusant des idées radicalisées, donc potentiellement dangereux, sont naturellement écartés des processus de recrutement puisque nous cherchons à sélectionner des gens avant tout stables et mesurés. »

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Ces paroles trouvaient un écho identique au sein de la police où les « propos discriminatoires » et autres « discours guerriers » sont sanctionnés par une note éliminatoire dès l’entrée à l’école.

Les deux institutions rappelant que « les comportements déviants sont surveillés à la loupe, on rappelle que les valeurs républicaines sont d’autant plus enracinées que le recrutement est pluriel ».

Ces dires, de la part de la hiérarchie gendarmique, sont scandaleux !

Scandaleux que l’on explique écarter de la gendarmerie des citoyens qui expriment trop visiblement leur amour de la France.

Scandaleux d’assimiler les idées du FN à des idées radicalisées. Comment accoler le même terme à des patriotes et à des islamistes ? Ces patriotes violent-ils, égorgent-ils, brûlent-ils des personnes qui n’ont pas leurs idées ? Ces patriotes s’en prennent-t-ils aux lieux de culte et détruisent-ils les œuvres d’art ?

Scandaleux qu’un officier puisse, en parlant de gens exaltant leur pays, signifier une quelconque radicalité. Est-ce radical de se passionner pour son histoire, sa culture, sa terre ? N’est ce pas le credo, l’essence même du militaire que de chérir sa patrie ?

Scandaleux que l’on parle de comportement déviant pour des personnes qui ont à cœur de servir la France. Avez-vous oublié, à force de fréquenter les couloirs de la direction, que le drapeau de la gendarmerie a notamment sur son revers « Honneur et Patrie » ? Ces mots signifient-ils quelque chose pour vous ou les avez-vous rangés dans un tiroir avec rapports et directives ?

Scandaleux car tous les gendarmes savent très bien qu’il y a une « subordination » qui, elle, n’est pas écartée des processus de recrutement des officiers – c’est même le contraire. Pourtant, dans certaines obédiences, la nation n’est pas chevillée au corps.

Scandaleux car ces militaires servent un État, une nation et pas un gouvernement pour des satisfecit.

Heureusement, la réalité est là pour rappeler à ces adeptes du général André 1
que le choix d’entrée se fait au mérite et non à partir de marques de bien-pensance.

Notes:

  1. Général français et ministre de la Guerre en 1900, contraint à la démission à la suite de l’affaire des fiches, système de renseignements politiques destiné à favoriser la promotion des officiers républicains et francs-maçons dans l’armée française.

Source : Boulevard Voltaire

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