153 salariés d’un hôpital licenciés pour avoir refusé de se faire vacciner contre le Covid-19

Aux États-Unis, dans le milieu médical, on ne plaisante pas avec la vaccination contre le Covid-19. Le personnel d’un hôpital de Houston (Texas) vient d’en faire l’amère expérience. 153 employés qui refusaient l’injection vaccinale ont été licenciés.

Dans le milieu médical aux États-Unis, la vaccination contre le Covid-19 ne semble pas devoir être laissée au choix du personnel. Au début du mois de juin, environ 178 employés d’un hôpital de la région de Houston (Texas) ont été suspendus. La raison ? Ne pas être vaccinés contre le coronavirus.

« Effet domino »

La direction de l’établissement, le Houston Methodist Baytown Hospital, avait annoncé que le vaccin anti-Covid allait devenir obligatoire pour le personnel et prévenu que ceux qui refuseraient de se faire vacciner s’exposeraient à des sanctions. De la suspension au licenciement, rapporte le New York Times .

Les employés ne souhaitant pas se faire vacciner ont manifesté leur mécontentement afin de faire plier la direction. « Si ne nous mettons pas un stop à ça ici et maintenant, la mesure va se répandre partout, a déclaré l’infirmière Jennifer Bridges, une infirmière représentante du personnel du Houston Methodist Baytown Hospital. Ça va créer un effet domino. Tout le monde à travers le pays va se retrouver obligé d’introduire dans son organisme des produits contre son gré… »

Une partie du personnel du Houston Methodist Baytown Hospital ne veut pas se voir imposer le vaccin contre le Covid-19, estimant être considéré comme des « cobayes » par la direction. (Photo : François Picard / AFP)

De son côté, la direction avait lancé un ultimatum et mis le personnel soignant devant ses responsabilités vis-à-vis des patients. « C’est important que le personnel en première ligne soit vacciné, a déclaré le docteur Marc Boom, directeur de l’hôpital, dans le quotidien américain. Les personnes qui refusent de se faire vacciner seront dans un premier temps suspendues. Et si au 21 juin leur situation n’a pas évolué, alors on lancera une procédure de licenciement. »

Gain de cause pour l’hôpital

La direction a donc mis ses menaces à exécution cette semaine. Elle avait suspendu 178 salariés, début juin, pour une période de deux semaines. Sans salaire. Certains ont profité de ce congé forcé pour se faire vacciner.

Au terme de ces deux semaines, 153 personnes refusaient toujours de se faire vacciner contre le Covid-19. Une procédure de licenciement a donc été enclenchée. Selon le New York Times, 117 employés ont intenté une action en justice contre l’établissement hospitalier, arguant qu’il est illégal de les obliger à se faire vacciner.

Le juge a rejeté les arguments du personnel hospitalier : « L’hôpital essaie de sauver des vies. Le choix de la vaccination est fait pour assurer la sécurité du personnel, des patients et de leur famille. » La justice a estimé que le personnel pouvait refuser le vaccin, mais devait alors aller travailler ailleurs. En d’autres termes, la direction est dans son bon droit de licencier les 153 salariés réfractaires.

Source : Ouest France

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