ZAD: un homme gravement blessé en ramassant une grenade

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Les gendarmes mobiles sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes près de Nantes, le 18 mai 2018

afp.com/GUILLAUME SOUVANT

Un homme a été grièvement blessé mardi en ramassant une grenade sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), lors de heurts avec des gendarmes en marge des travaux de déblaiement de squats détruits, a déclaré à l’AFP la procureure de la République de Saint-Nazaire, Sylvie Canovas.

Des opposants s’en sont pris aux escadrons de gendarmes mobiles qui sécurisaient les travaux de déblaiement faisant suite aux expulsions. Pour se dégager, les forces de l’ordre ont répliqué par des jets de grenade. C’est à ce moment-là qu’un homme d’une vingtaine d’années a eu la main arrachée en ramassant une grenade lacrymogène GLI-F4, selon une source proche du dossier.

Les faits se sont déroulés « aux alentours de 12h » quand « une cinquantaine d’opposants radicaux cagoulés se sont attaqués aux forces de l’ordre en leur jetant notamment des cocktails molotov et des projectiles », a affirmé dans un communiqué le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb.

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« Flics, hors de nos vies »

« Selon les premiers éléments, un des opposants aurait tenté de ramasser une grenade tombée au sol en vue de la relancer sur les gendarmes. C’est alors que cette grenade a explosé, blessant gravement à la main un individu âgé d’une vingtaine d’années », selon le communiqué du ministère de l’Intérieur qui précise que le blessé « a été immédiatement secouru par les gendarmes mobiles » et évacué vers le CHU de Nantes. Selon des sources proches du dossier, il a aussi été blessé à l’abdomen mais son pronostic vital n’est pas engagé. Deux opposants ont été interpellés.

« La personne blessée a été traînée par les GM (gendarmes mobiles, ndlr) pour l’évacuer de la Chateigne, avant d’être emmenée en ambulance à 12h30 sur le chemin de Suez par la Saulce. Flics, hors de nos vies », peut-on lire sur le site internet de la ZAD.

Une enquête en cours

Une enquête a été confiée à la section de recherches de Nantes pour déterminer les circonstances précises des blessures occasionnées et « l’inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) a par ailleurs été saisie afin de préciser les circonstances de cette intervention », a précisé M. Collomb.

Les travaux de déblaiement portaient mardi matin sur les sites de la Chateigne et la Vosgerie, deux habitats démantelés la semaine dernière, selon la gendarmerie. Les gendarmes ont dû dégager le chemin de Suez, qui était à nouveau jonché de barricades, pour accéder aux habitats démolis. Dix « squats » ou lieux de vie ont été détruits ou évacués jeudi et vendredi dernier, après la destruction de 29 habitats début avril sur les 97 qui étaient recensés au total sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

Source : L’Express

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