« Vous me cassez les c… ! », l’incroyable sortie du responsable d’un syndicat de police à ses collègues

Le représentant du SGP-FO, deuxième syndicat de policiers en tenue, n’a pas apprécié que ses collègues lui demandent de déplacer sa voiture.

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«  Vous me cassez les couilles, j’en ai marre d’être emmerdé par des gens comme vous. Je vous chie dessus… de toute façon, il n’y a pas que moi qui pense ça.  » Cette sortie de la part d’un individu apparemment énervé s’adresse à des policiers de Seine-Saint-Denis. Mais leur auteur, Arnaud Leduc, ne porte pas ni «  survêt  » ni casquette à l’envers. Il est lui-même policier, délégué du syndicat SGP-FO, la deuxième organisation des policiers en tenue. Ce fonctionnaire irascible ne supporte pas que ses collègues le traitent comme les autres. La séquence s’est déroulée le 17 octobre. Elle a fait l’objet de plusieurs rapports hiérarchiques remontés jusqu’au patron de la police du département.

À l’origine du courroux du syndicaliste, le simple stationnement de son véhicule dans l’enceinte de la direction territoriale de la sécurité publique à Bobigny. Pour des raisons pratiques et pour faire respecter les consignes de sécurité en période de Vigipirate, les voitures y sont admises au compte-gouttes. Les gradés et l’adjoint de sécurité présents ce jour-là n’ont pas empêché le permanent de FO de demeurer à son emplacement. Simplement, ils obéissent à des ordres.

Lesquels stipulent que les syndicalistes peuvent se garer, mais seulement de manière temporaire, le temps de s’acquitter de leurs tâches syndicales. En cette période pré-électorale – les élections professionnelles dans la police débutent le 30 novembre –, des délégués syndicaux se sont plaints d’une différence de traitement. Dès lors, la hiérarchie ne veut pas d’histoires et traite tout son monde d’égal à égal.

Menaçant

L’invitation à déplacer son véhicule n’a donc pas plu au représentant du SGP-FO : «  Je me casserais quand j’en aurais envie  », a-t-il asséné à ses collègues en tenue. Tous ont rapporté par écrit la même version à leur chef, à l’insulte près. «  Cela me fait bizarre que ces propos soient dits par un fonctionnaire de police  », a expliqué un témoin, lui-même gardien de la paix.

Après cet épisode fâcheux, le délégué syndical n’a pas calmé le jeu. Sa colère est montée d’un cran, après les paroles odieuses, il est passé à l’action, si l’on peut dire. Il s’est introduit par surprise dans le bureau d’un des protagonistes de l’affaire du stationnement et l’a pris en photo. Le voyant s’approcher, sa victime a pris peur, car, selon elle, il se faisait menaçant. Elle a laissé entendre qu’elle se réservait le droit de déposer une plainte si le représentant du SGP-FO diffusait l’image. Drôle d’ambiance générée par le comportement du délégué du personnel.

Contacté vendredi, Arnaud Leduc n’a pas répondu à nos sollicitations à l’heure de la publication.

Source : Le Point

bandeau-Asso-APG-1024x91Note de la rédaction de Profession-Gendarme :

Dans un esprit de justice et d’équité nous publions ici le droit de réponse publié par Arnaud Leduc, mis en cause dans l’article du journal Le Point.

Il appartiendra à chacun de faire son propre jugement.

Arnaud

Arnaud2

 

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