Vitré Portrait : Charline Olivier, intervenante sociale en gendarmerie

En juin 2013, la communauté d’agglomération de Vitré communauté créait un poste d’intervenant social en gendarmerie (ISG). Charline Olivier évoque la première année de son action.

Charline Olivier est intervenante sociale en gendarmerie. Elle n'est pas gendarme et reçoit en toute discrétion

Charline Olivier est intervenante sociale en gendarmerie. Elle n’est pas gendarme et reçoit en toute discrétion

Ce matin-là, Charline Olivier tient une permanence à la gendarmerie de Châteaubourg. Un couple sort de son bureau. Une mésentente sur la garde de leur enfant les a conduits à venir chercher conseil. « Cela représente 20 % de mon activité. Et le nombre d’affaires gonfle à l’approche de chaque vacances scolaires ».

« Je suis une gare de tri »

Charline Olivier est Intervenante sociale en gendarmerie. Un poste créé en juin 2013 par Vitré communauté et élargit en juin dernier au territoire de l’ancien Pays guerchais. Son rôle ? Assurer la prise en charge des publics en détresse et orienter ces personnes vers les instances adéquates.

« Je suis une sorte de gare de tri. Beaucoup de personnes poussent la porte de la gendarmerie sans vouloir vraiment porter plainte mais plutôt pour être écoutées. Je suis là pour les écouter, organiser une médiation entre les différentes parties et orienter les personnes vers des structures compétentes », explique la jeune femme de 36 ans.Certains cas peuvent lui être rapportés par les gendarmes ou encore les assistantes sociales scolaires.

60 % de violences intrafamiliales

Après avoir exercé durant 12 ans le métier d’assistance sociale en ZUP (zone à urbaniser en priorité) et d’enquêtrice sociale pour le Juge aux affaires familiales, Charline Olivier a appris à évaluer très rapidement les cas qui s’offrent à elle.
Entre juin 2013 et juin 2014, elle a réalisé 308 entretiens sociaux en brigades de gendarmerie. 245 dossiers ont été ouverts. 60 % concernaient des violences intrafamiliales. « Ce sont les cas les plus fréquents. Ils touchent toutes les classes sociales. Il ne s’agit pas toujours de violences physiques, les violences verbales sont tout aussi destructrices. »

« Vous restez maîtres du choix »

Dans le cas de “conjugalité en crise”, l’Intervenante sociale en gendarmerie organise des entretiens de médiation entre la victime et l’auteur. « Je les réoriente le plus souvent vers un conseiller conjugal du CDAS ou vers des associations de conseil conjugal. »
Enfin, si les cas de violences concernent des enfants, victimes ou témoins, Charline Olivier peut être amenée à effectuer des signalements auprès des services sociaux.

« J’ai des interlocuteurs nombreux tels que le centre médico psycho-pédagogique, le CDAS, les CCAS, le centre d’hébergement d’urgences des Tertres Noirs à Vitré…  ».

Aux personnes qui hésitent à pousser la porte de la gendarmerie, où elle tient ses permanences, Charline conseille : « Vous pouvez juste venir dire ce qui ne va pas et échanger. Après, vous restez seuls maître du choix à faire. »
Pratique
Permanences de l’ISG le lundi matin, mardi matin, mercredi matin et vendredi matin à la gendarmerie de Châteaubourg ; le mercredi de 14 h à 19 h à la gendarmerie de Vitré ; le lundi de 14 h à 19 h à la gendarmerie de La Guerche.
L’ISG est joignable au 06 71 01 69 23.

Source : Le Journal de Vitré

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