Violences sur les Champs-Elysées : « Ce qu’il s’est passé, ce n’est pas quelques incidents, c’est gravissime »

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POLÉMIQUE – Voitures brûlées, magasins pillés, mobilier saccagé… La fête aura été de courte durée sur les Champs-Elysées dimanche soir, où les Français s’étaient réunis après le sacre des Bleus lors de la Coupe du monde. Interrogé ce lundi matin sur LCI, Rocco Contento, secrétaire départemental unité SGP Police, a fait le bilan de cette rude soirée pour les forces de l’ordre.

Rocco Contento (Secrétaire Départemental Paris UNITE SGP POLICE) explique les scènes de guérillas urbaines sur les Champs-Élysées

En fin de soirée dimanche, une centaine de casseurs a investi les Champs Elysées où une foule immense s’était réunie pour célébrer la victoire des Bleus lors de la Coupe du monde. Ils ont rapidement transformé une ambiance bon enfant en duels contre les forces de l’ordre. Ils ont notamment saccagé du mobilier urbain et pillé des supérettes sur leur chemin.

Rocco Contento, secrétaire départemental unité SGP Police, a témoigné sur LCI ce lundi matin de cette longue nuit endurée par les forces de l’ordre. Selon lui, tout a d’abord commencé en marge de la plus belle avenue du monde. L’Intermarché situé sur l’avenue de la Grande-Armée a ainsi été forcé et  pillé, notamment pour voler des bouteilles de vin et de champagne. Selon Rocco Contento , une centaine de casseurs ont ensuite rejoint les Champs-Elysées pour s’en prendre, vers 23h30, au Drugstore Publicis, aux boutiques Adidas et Kenzo et à un bistrot qui retransmettait les images du match.

Évacuation forcée des Champs Elysées dès minuit

Les forces de l’ordre ont donc alors été obligées d’écourter la fête.  « Une personne avec un drapeau français autour du cou, qui casse une vitrine, moi j’appelle ça un voyou, un bandit, un sauvage, pas un supporter » a estimé Rocco Contento. Selon lui, quatre canons à eau ont évacué les Champs-Elysées dès minuit afin de rétablir la situation. « Ce qu’il s’est passé, ce n’est pas quelques incidents, c’est gravissime », a-t-il conclu.  La maire du 8e arrondissement, Jeanne d’Hauteserre, a quant à elle regretté sur Twitter que la fête soit  »gâchée » par ces casseurs.

Au total, selon la préfecture, 102 personnes ont été interpellées et 90 d’entre elles ont été placées en garde à vue dimanche soir à Paris. « Compte tenu de la foule présente et malgré des débordements inacceptables, on doit enregistrer un bilan mesuré », a minimisé Michel Delpuech, le préfet, lors d’une conférence de presse. Edouard Lefebvre, délégué général du Comité des Champs-Elysées, abonde dans le même sens. « Il y a deux établissements qui ont véritablement souffert, il s’agit essentiellement de bris de glace . Le préfet annonce une centaine d’interpellations, alors qu’il y avait des centaines de milliers de gens. On a eu l’équivalent de la ville de Bordeaux dans les rues de Paris. A ce titre il ne faut pas surestimer les dégâts matériels », nous explique-t-il.

Ce lundi matin, comme l’a remarqué notre envoyée spéciale sur place, le quartier devait se remettre au propre avant l’arrivée des joueurs prévue à 17h.

Bilan humain limité

Si le bilan matériel est conséquent, le bilan humain reste faible pour l’heure. A Paris, un homme a été gravement blessé aux alentours de 21h lors d’une violente rixe entre une vingtaine de personnes, selon l’AFP. Il aurait pris un violent coup de casque dans la tête, pour des raisons encore inconnues, avant de s’effondrer sur la chaussée et d’être pris immédiatement en charge par les secours.

Selon nos informations,le conducteur d’un deux-roues non-casqué est pour sa part décédé après être entré sur le périphérique à contresens, porte de Champerret. Il a percuté une voiture puis un autre deux-roues. Lundi soir, 31 personnes étaient toujours en garde à vue.

Source : LCI

Rocco Contento (Secrétaire Départemental Paris UNITE SGP POLICE) explique les scènes de guerrilas urbaines sur les Champs-Elysées

 

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