Violences à Paris : « On était en mesure d’intervenir », déplore un syndicat de police

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Un feu sur les Champs-Elysées, samedi 16 mars, à Paris
©Bertrand GUAY / AFP

Deux jours après le saccage des Champs-Elysées par des casseurs, le secrétaire général d’Unsa Police pointe du doigt les « dysfonctionnements » constatés dans le maintien de l’ordre, expliquant que les forces mobilisées n’ont pas reçu les instructions pour intervenir.

« L’acte 18 » de mobilisation des « Gilets jaunes » a donné lieu à des scènes de violences sur les Champs-Elysées. Selon Philippe Capon, patron du syndicat Unsa-Police, les choses auraient pu se dérouler autrement. « Les policiers et les forces de l’ordre n’agissent que sur ordre, elles n’interviennent que sur ordre. Donc quand on est en manifestation, quand devant nous à 50-100 mètres, des casseurs sont en train de tout casser, les policiers se disent « Pourquoi on n’intervient pas ? » Parce qu’ils n’ont pas les ordres d’intervenir, ça il faut que la population le sache », déplore Philippe Capon, dans un entretien accordé à franceinfo.

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« C’est un choix, on a laissé casser un certain nombre de choses, je pense qu’il y a des responsabilités. Il y a beaucoup de collègues qui m’ont appelé, qui m’ont dit ce n’est pas normal ce qui s’est passé. On était en mesure d’intervenir, on ne nous a pas autorisés à le faire », ajoute t-il encore.

Le préfet de police va être remplacé

Lundi 18 mars, le Premier ministre Edouard Philippe a réagi en annonçant plusieurs mesures de fermeté, et en remplaçant le préfet de police de Paris. Le préfet de Nouvelle Aquitaine Didier Lallement succédera mercredi à Michel Delpuech, alors que Matignon a mis en cause « des consignes inappropriées » dans l’usage des lanceurs de balles de défense (LBD) samedi 16 mars. Michel Delpuech, 66 ans, était régulièrement donné partant depuis l’affaire Benalla et les polémiques à répétition sur la gestion de l’ordre public dans la capitale.

Les manifestations de « gilets jaunes » seront par ailleurs interdites dans plusieurs quartiers de France, dont les Champs-Elysées, si des « éléments ultras » sont présents, a annoncé le patron de Matignon.

Source : Actu Orange

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