Viol collectif filmé près de Toulouse : la victime de 19 ans identifiée, quatre hommes recherchés

20170112100031996-0Les enquêteurs de la brigade des recherches de la compagnie de Toulouse Saint-Michel tentent d’identifier les auteurs du crime./ Photo DDM archives

Après la diffusion sur les réseaux sociaux, lundi, de trois vidéos d’un viol collectif commis ce week-end près de Toulouse, l’enquête s’est accélérée. La victime a été identifiée. Les gendarmes travaillent pour remonter vers les auteurs de ce crime et le ou les auteurs des vidéos.

Trois séquences vidéo de quelques secondes. « L’horreur », résume un officier de police judiciaire. Au moins quatre individus, âgés entre 25 et 30 ans, abusent d’une jeune femme à la sortie d’une discothèque de Balma. Les faits qui auraient eu lieu dimanche ont fait l’objet de « petites » vidéos qui ont été diffusées sur certains réseaux sociaux. Au départ sur Snapchat puis sur Twitter.

La brigade numérique de la gendarmerie, basée à Rennes, et la plate-forme Pharos, implantée au siège de la direction centrale de la police judiciaire, ont été alertées par des utilisateurs de ces réseaux sociaux lundi après-midi. Très vite, ces vidéos ont été bloquées. Et en fin d’après-midi, la police nationale a tweeté pour demander à ne pas diffuser ces images.

Une amie dénonce les faits à la police

Le premier travail sur les images effectué par les enquêteurs spécialisés a permis de situer le lieu de l’agression. Les services toulousains ont donc été saisis et notamment la gendarmerie puisque l’établissement où aurait eu lieu l’agression se situe sur le parking d’une discothèque de la commune de Balma, en banlieue est de Toulouse.

Pendant que les gendarmes commençaient leurs investigations lundi soir, une jeune femme s’est présentée au commissariat central de Toulouse. Amie de la victime, elle venait dénoncer les faits et la diffusion des images ! Elle a confié aux policiers les images qui ont été enregistrées. Ces pièces à conviction permettraient d’identifier certains agresseurs mais également des témoins pour le moins passif face à un viol collectif.

La victime a 19 ans

Ce mardi, les enquêteurs de la brigade des recherches de la compagnie de Toulouse Saint-Michel ont poursuivi leur travail. La victime est donc identifiée mais elle n’a pas encore été entendue. Âgée de 19 ans, elle devrait l’être « rapidement ». C’est en tout cas ce que souhaite le parquet de Toulouse même si un dépôt de plainte n’est pas nécessaire aux investigations en cours.

Une enquête qui concerne à la fois le crime de viol, mais également la réalisation et la diffusion des vidéos sur les réseaux sociaux. « Nous avons ouvert une enquête pour viol en réunion », a confirmé, lundi soir, le parquet de Toulouse. Selon son porte-parole, il n’y aurait aucun doute sur la réalité des crimes subis par la jeune femme.

La victime a rencontré aujourd’hui les médecins légistes de l’institut médico-légal de Rangueil et devrait être entendue par les gendarmes. « Ce mardi soir ou mercredi matin », confie une source proche du dossier. En parallèle des investigations se poursuivent pour identifier les auteurs de ce viol collectif et les individus qui ont filmé la scène…


Une veille permanente

Avec l’explosion d’internet et des réseaux sociaux, les services de police et de gendarmerie ont dû s’adapter pour surveiller et contrer certains contenus. En 2014 a été créé PHAROS (Plateforme d’Harmonisation, d’Analyse, de Recoupement et d’Orientation des Signalement) qui permet aux utilisateurs de dénoncer des faits par exemple de pédopornographie ou d’apologie du terrorisme. En parallèle, la gendarmerie vient de créer une brigade numérique « qui renseigne les internautes ».

Ces deux entités ont été alertées lundi par des utilisateurs qui dénonçaient les vidéos tournées en banlieue de Toulouse. Ces spécialistes ont bloqué les images. Maintenant une phase d’enquête classique, confiée à la brigade des recherches de la compagnie de gendarmerie de Saint-Michel est en cours pour identifier les auteurs de ce crime. Des cybergendarmes y participent. Notamment pour décrypter les vidéos, savoir qui les a filmées et qui les a diffusées. Des investigations « techniques » qui, selon un spécialiste, ne seraient pas compliquées.

Source : La Dépêche

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