VIDEO. Quimper: Une vidéo montre un «gilet jaune» à terre recevant de multiples coups de matraque

MANIFESTATION La vidéo a été visionnée plus de 640.000 fois sur les réseaux sociaux

640x410_illustration-gendarme-mobile-rennesIllustration d’un gendarme mobile, ici à Rennes. — C. Allain / APEI / 20 Minutes

Une vidéo tournée samedi lors de la manifestation régionale des «gilets jaunes » organisée à Quimper (Finistère), montre un manifestant à terre, frappé à de multiples reprises à coups de matraque par un gendarme mobile.

Visionnée plus de 640.000 fois sur les réseaux sociaux, cette vidéo montre les forces de l’ordre qui semblent vouloir évacuer d’un pont un « gilet jaune » au moment où des heurts éclatent en fin de manifestation, le frappant à deux reprises à la tête, puis sur les doigts, avec des jets de grenades lacrymogènes en arrière-plan.

( 9 mars 2019; Acte 17 à Quimper)

Mais le jeune homme, prénommé Max, se plaque sur la rambarde du pont et s’y accroche. Un gendarme le frappe alors avec une matraque sur le dos à au moins neuf reprises, entouré de deux autres gendarmes dont un maintient sa tête, avant de s’en aller.

« Les gendarmes l’ont matraqué assez violemment »

Selon Lionel Botorel, le street medic qui a filmé la scène, le « gilet jaune » (qui n’a pas été interpellé) avait déjà reçu une balle de LBD (lanceur de balle de défense) dans le visage lors de la manifestation quimpéroise du 17 novembre.

« Ce n’était pas lui qui était visé par la charge des gendarmes, mais des personnes qui se sont enfuies en courant. Max s’est fait attraper par la deuxième charge, les gendarmes l’ont matraqué assez violemment, ça a duré au moins 45 secondes », raconte le street medic de 37 ans, qui était sur place depuis une vingtaine de minutes avant de filmer la scène.

La charge a probablement été provoquée, selon lui, par une bouteille jetée sur les forces de l’ordre de ce côté de la rivière, « qui ne venait pas de Max ».

« Je lui ai soigné un énorme hématome au niveau du mollet, du côté droit de la tête, des saignements au nez et au niveau du cuir chevelu. Ils lui ont aussi mis le doigt dans les yeux », poursuit le vidéaste, ajoutant qu’un gendarme avait également « craché dans la chaussure du « gilet jaune » avant de la jeter à l’eau ».

Contactée par l’AFP, la préfecture du Finistère n’a pas souhaité faire de commentaire. Dans un communiqué publié samedi, elle avait fait état de neuf interpellations, et condamné l’action de « nombreux casseurs provenant de départements voisins ».

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