VIDÉO. Le député Jean Lassalle en gilet jaune en séance à l’Assemblée : 1 500 € d’amende

b4ecd9a9c31b95d397b5cec24dfa185e-jean-lassalle-met-un-gilet-jaune-en-pleine-seance-de-questions-l-assemblee-nationaleJean Lassalle en Gilet Jaune | IMAGE ISSUE DE LA VIDÉO DE BFM TV

L’ancien candidat à la présidentielle a provoqué une interruption de séance ce mercredi à l’Assemblée nationale. Il a arboré durant les questions au gouvernement un gilet jaune. La séance a été interrompue quelques minutes.

Un gilet jaune présent sur les bancs de l’Assemblée nationale. Pendant l’intervention de Christophe Castaner dans l’hémicycle, le député et ancien candidat à la présidentielle a mis un gilet jaune durant les questions au gouvernement, ce qui a provoqué une courte suspension de séance.

Il lui en coûtera 1 500 euros. Selon BFM TV, le député va subir une retenue sur ses indemnités parlementaires de 1 500 euros.

« Je vous rappelle au règlement M. Lassalle, veuillez immédiatement retirer ce gilet », lui a alors intimé le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand.

« Allez manifester hors de cet hémicycle », a-t-il lancé à plusieurs reprises à l’élu des Pyrénées-Atlantiques, imperturbable. Devant le refus du député de s’exécuter, le président de l’institution a alors annoncé : « Très bien, ce manquement sera inscrit au procès-verbal et vous en subirez les conséquences », en l’occurrence une sanction financière.

Pour rappel, les députés dans l’hémicycle du Palais Bourbon doivent porter des vêtements « neutres » et une tenue qui doit « s’apparenter à une tenue de ville ». Le port de tout signe religieux « ostensible » est également interdit. Un changement de règlement avait eu lieu après que François Ruffin, député de La France Insoumise, avait porté le maillot en janvier d’un petit club de football de la Somme à la tribune de l’Assemblée.

Des comportements « cirquiesques »

Les huissiers, qui s’étaient approchés de l’élu des Pyrénées-Atlantiques en haut des travées, n’ont pas obtenu immédiatement qu’il retire le gilet, symbole de la mobilisation contre la hausse des taxes sur les carburants, et la séance a été brièvement suspendue, fait rare lors des « QAG ».

L’incident s’est produit alors que le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner répondait à une question de Jean-Michel Fauvergue (LREM) sur la mobilisation des « gilets jaunes ».« Les conditions d’organisation de ces multiples manifestations […] mettent en risque d’abord celles et ceux qui manifestent, celles et ceux qui veulent circuler, et mettent aussi en risque, non pas les comportements « cirquiesques »… », a dit le ministre avant d’être interrompu.

À la suspension, l’ex-candidat à la présidentielle a retiré son gilet et l’a remisé dans sa sacoche.

Départ des élus RN et LFI

Les élus RN et les insoumis ont peu après quitté l’hémicycle, Marine Le Pen s’insurgeant dans les couloirs de l’Assemblée des propos « indignes » du ministre et de son « cynisme » vis-à-vis du mouvement des « gilets jaunes ». « Castaner a été nommé garde du corps du président de la République. Il a remplacé Benalla », a-t-elle asséné.

Christophe « Castaner est dans la provocation depuis trois jours, c’est lui qui fait monter l’ambiance », a renchéri le député insoumis Éric Coquerel.

À la reprise, le ministre de l’Intérieur a repris la parole : « M. Lassalle sait par expérience que si le ridicule ne tue pas, je pense aux deux personnes qui sont mortes depuis samedi, je pense aux 584 blessés, je pense aux 110 policiers et gendarmes qui pour garantir la protection du droit fondamental de manifester se sont retrouvés blessés », a-t-il déclaré, applaudi debout par les parlementaires de la majorité. Pour sa part, M. Lassalle s’est levé pour protester vivement.

« Mal être », « mal vivre »

Mercredi, sur RTL, le candidat malheureux à la présidentielle de 2017 a estimé que « la seule chose qu’il (faille), c’est assumer l’acte que l’on pose ».

« De toute façon, ils ne peuvent pas avoir – pour moi – plus de déconsidération et d’irrespect qu’ils n’en ont », a ajouté le député des Pyrénées-Atlantiques, en indiquant qu’il n’avait pas l’intention pour autant de porter à nouveau un gilet jaune dans l’Hémicycle.

« Ce mouvement est profond, il y a la taxe, il y a aussi tout le mal-être, tout le mal-vivre de millions de compatriotes et qui n’ont plus aucune confiance dans une classe politique française qui est devenue un théâtre d’ombres », a encore fait valoir l’élu.

Source : Ouest-France

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