Une mère de trois enfants tuée à coups de couteau, son compagnon arrêté

Vallègue (31)

Les techniciens en investigation criminelle jeudi soir dans le pavillon familial. - Thierry Bordas - DDM

Les techniciens en investigation criminelle jeudi soir dans le pavillon familial.

Une mère de 3 enfants est morte, jeudi soir, à Vallègue, dans le Lauragais, tuée à coups de couteau au domicile familial. Son compagnon a été arrêté par les gendarmes.

Trois petits vélos couchés sur la pelouse à côté de la piscine hors-sol. Dans ce vaste jardin soigneusement aménagé, les arbustes exotiques se dressent face au coquet pavillon familial au crépis rose, à l’entrée de Vallègue, petite bourgade du Lauragais à 40 km de Toulouse. Mais jeudi soir, ce qui ressemblait à un havre de paix en rase campagne a volé en éclats. La douce quiétude qui semblait régner dans cette maison de plain-pied a été brutalement foudroyée par le coup de sang d’un père de famille, soupçonné d’avoir tué à coups de couteau sa compagne, en présence des enfants. Une dispute au sein de ce couple d’origine malgache aurait conduit ce chauffeur livreur de 35 ans, ex-légionnaire, à assener des coups de lame dans le thorax d’Angelica Randriambololona, 32 ans, mère de trois enfants, âgés de 10, 7 et 2 ans et demi.

Jeudi, peu après 22 heures, le cadet âgé de 7 ans, s’habille et vient frapper à la porte de ses voisins. «Il est venu se réfugier en disant, papa a tué maman, en mimant les gestes», raconte, choqué, Stéphane, qui prend aussitôt en charge la petite victime. Pendant ce temps, le frère aîné, 10 ans, demeure immobile devant le corps de sa mère gisant à l’extérieur de la maison. Il pleure, «réveille-toi maman, réveille-toi ! », implore-t-il, en larme (lire ci-contre). Franck, le second voisin, intrigué par ces sanglots, récupère l’enfant et le met à l’abri chez lui. Le benjamin de 2 ans et demi était en train de dormir au moment du drame. Alertés par un voisinage «réactif et admirable», a souligné le maire de Vallègue, pompiers, médecins du Samu et gendarmes de la compagnie de Villefranche-de-Lauragais, arrivent sur les lieux. Ils découvrent la jeune mère de famille gisant sur la terrasse de la villa, grièvement blessée au thorax par arme blanche. Les secours tentent de la réanimer mais en vain. Activement recherché, le père des enfants est en fuite à bord d’une Peugeot 307. Un hélicoptère de la gendarmerie et d’importants moyens sont déployés sur l’autoroute A61, en direction de l’Aude, pour l’intercepter. Dans sa fuite, le suspect accroche un camion à hauteur de la sortie, de Bram. Blessé aux jambes et aux côtes, il abandonne sa voiture accidentée, enjambe un grillage et prend la fuite à travers champs. Épuisé et en état de choc, il sonne à la porte d’une des maisons du hameau de Laprade, sur la petite route qui mène de Villasavary, à Bram (Aude). Il est 1 heure du matin. Au locataire de la maison, méfiant, il demande à être emmené à la gendarmerie mais essuie un refus. Moins de dix minutes après, les gendarmes arrivent, «ils étaient très nombreux, avec hélicoptère, des projecteurs de partout», rapporte un riverain. Le fuyard, assis, hagard, est interpellé. Sous bonne escorte, il est conduit vers le CHU Purpan. Hier matin, cet homme a été opéré. Son audition sera capitale pour la suite de l’enquête.


«Réveille-toi maman !»

«Vers 22 heures, j’ai ouvert la fenêtre et j’ai entendu du bruit, raconte Franck, l’un des voisins de la maison d’Angelica. J’ai compris qu’il se passait quelque chose d’anormal. J’ai entendu le fils aîné pleurer, il se tenait debout à côté du corps de sa mère qui gisait sur le côté. Il disait, réveille-toi maman ! réveille-toi !. J’ai accouru et je l’ai pris pour le remonter à la maison. On a appelé nos voisins qui eux venaient de recueillir le cadet car le plus petit âgé de 2 ans et demi, dormait au moment du drame. Lorsque les secours sont arrivés, les pompiers ont pris en charge les enfants. On ne comprend pas ce qui a pu se passer. Le couple semblait vivre dans l’harmonie. Nous n’avons pas entendu de dispute entre eux», poursuit Franck.

Les trois enfants âgés de 10, 7 et 2 ans et demi ont été hospitalisés à l’hôpital des enfants pour un suivi médico-psychologique. Une assistance éducative a été mise en place à la demande du parquet de Toulouse.

Source : La Dépêche

 

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