« Un seul mot d’ordre : ne jamais abandonner un frère d’armes ! »

Est ce parce qu’on ne peut plus courir derrière un ballon, que les grands médias ont « boudé » notre journée nationale des blessés, au profit de la coupe du monde de foot ?
Pourtant, si vous pouvez la suivre tranquillement, c’est un peu grâce à notre sacrifice, non ?
Un grand merci à toutes celles et ceux qui nous ont soutenus ce 23 juin pour le #BLSDay et celles et ceux qui nous suivent et nous aident au quotidien.
Un seul mot d’ordre : ne jamais abandonner un frère d’armes !
© Hospitalité Notre-Dame des Armées

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Source : Page Facebook de Génération Opex

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Kevin Emeneya, 28 ans, blessé de guerre : «On donne notre vie à la France»

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Kevin Emeneya s’était engagé dès l’âge de 18 ans dans la Légion étrangère. Il y a 8 ans, il a été blessé en Afghanistan.
©Philippe de Poulpiquet
Leparisien.fr, publié le samedi 23 juin 2018 à 07h20

Il y a huit ans, le légionnaire Kevin Emeneya a été gravement blessé à la tête en Afghanistan. Pensionnaire de l’hôpital militaire des Invalides, il reçoit ce samedi le président à l’occasion de la Journée des blessés de l’Armée de terre.

Au milieu de dizaines de photos et de fanions accrochés aux murs, la télé diffuse un débat sur le dernier match de la Coupe du monde. Ce jeudi, avant le coup d’envoi de France-Pérou, le caporal-chef Kevin Emeneya, sourire aux lèvres dans son plus bel uniforme, nous reçoit dans la chambre qu’il occupe à l’Institution nationale des Invalides. Le soldat de 28 ans, grièvement blessé en Afghanistan en 2010, fait partie des 80 pensionnaires qui vivent dans cet hôpital militaire parisien.

Le jeune homme, né au Congo, s’est engagé dès l’âge de 18 ans dans la Légion étrangère, pour « servir la France ». Après plusieurs missions, il est envoyé en Afghanistan, en pleine guerre avec les talibans. Le 2 juillet 2010, un sniper en embuscade l’atteint à la tête alors qu’il est posté à la tourelle d’un véhicule blindé. Le casque n’a pas pu empêcher la balle d’atteindre une artère de son cerveau, et produit un « effet de blast » très puissant, se rappelle-t-il.

Rapatrié en urgence à l’hôpital militaire Percy en banlieue parisienne, Kevin ne doit son salut qu’à l’insistance de sa mère de ne pas le « débrancher ». Après plusieurs années de rééducation dans un service des Invalides, il parvient de nouveau à parler et à bouger la tête, même s’il a perdu l’usage de ses bras et de ses jambes. Ce grand fan de foot porte à la chemise la médaille militaire et la Croix de la valeur militaire, deux insignes qui lui ont été décernés à son retour. « J’en suis très fier », sourit celui qui a aussi été naturalisé français « par le sang versé », selon la formule consacrée.

« On donne notre vie pour la France »

Assis dans son fauteuil roulant, il commande la lumière et la télévision, qu’il laisse le plus souvent allumée, grâce à un bouton au niveau de sa mâchoire. Les cheveux tressés vers l’arrière, il glisse d’une voix calme : « On donne notre vie pour la France, les gens ne doivent pas l’oublier. » Ici, il reçoit régulièrement des visites d’amis ou de sa famille, qui habite à Noisy-le Grand (Seine-Saint-Denis). Il est même resté en lien avec certains anciens camarades du 1er régiment étranger de génie.

Kevin séjourne maintenant à l’hôpital militaire des Invalides. LP/Philippe de Poulpiquet

Punaisés aux murs, les clichés forment une ligne de vie : enfant dans les bras de sa mère, jeune militaire sur le terrain… puis sur des skis adaptés à son handicap en haut des pistes de la petite station savoyarde de Bessans en 2015. Sur une grande photo en noir et blanc qui lui tient particulièrement à cœur, on le voit recevoir la visite de l’animateur télé Denis Brogniart, parrain des blessés de guerre de l’Armée de terre, qu’il a rencontré plusieurs fois.

Une rencontre ce samedi avec Emmanuel Macron

Exceptionnellement ce week-end, Kevin ne rentrera pas chez lui. Lui et les autres pensionnaires reçoivent en effet la visite du président Macron à l’occasion de la Journée nationale des blessés de l’Armée de terre. Ce ne sera pas la première fois qu’il rencontre le chef de l’État. Il était à Percy le jour de l’investiture d’Emmanuel Macron, qui avait dédié sa première sortie aux soldats blessés. « J’ai pu lui raconter un peu mon parcours », se rappelle-t-il, un an après.

Il lui arrive de s’échapper des Invalides, pour assister au match de foot entre le PSG – dont il est un « grand fan » – et le Real Madrid en mars dernier. Début juin, il s’est aussi rendu plusieurs jours à Bourges (Cher) à l’occasion de rencontres sportives organisées pour des militaires blessés. Tir à l’arc, boccia (sorte de pétanque adaptée aux personnes handicapées)… Ces activités physiques lui redonnent goût à la vie et lui font garder espoir. Fidèle à cet optimisme, il lance les paris : « La France va gagner la Coupe du Monde ! »

Kevin Emeneya rencontrera Emmanuel Macron ce samedi. LP/Philippe de Poulpiquet

1000 soldats blessés pris en charge par l’Armée de terre

Fidèle à son appellation de « Grande muette », l’Armée de Terre ne communique que très peu de chiffres sur le nombre de ses soldats blessés. Tout juste sait-on qu’ils sont 1 000 militaires à être suivis en France par la Cellule d’aide aux blessés de l’armée de Terre (CABAT), composée de personnel civil et militaire. Chaque militaire a un référent au sein de cette structure qui les accompagne pendant leurs soins et leur offre du soutien humain, social et juridique.

Parmi ces 1 000 blessés, 300 l’ont été à l’entraînement ou pendant un exercice de service et 700 en opération extérieure (Sahel, Afgahnistan, Centrafrique…) comme Kévin Emeneya. La grande majorité d’eux (plus de 600) sont des blessés psychiques. « Ce sont des souffrances qui peuvent arriver plusieurs années après », explique l’Armée de Terre pour justifier ne pas pouvoir fournir un nombre précis de blessés par an, indiquant juste que ce chiffre est « très variable » d’une année à l’autre.

Selon le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire, plus de 600 militaires français ont été blessés par armes à feu ou engins explosifs lors d’opérations extérieures entre 2007 et 2016. Et 2 200 soldats ont été victimes d’un stress post-traumatique sur la même période. « Ceux qui souhaitent rester au sein de l’armée le peuvent, mais la CABAT accompagne aussi ceux qui veulent partir », explique-t-on par ailleurs à l’Armée de terre. Cette structure ne s’occupe des blessés que dans un premier temps. Au bout de huit ans maximum, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC) prend le relais pour assurer le suivi et la réinsertion des militaires.

Source : actu orange.fr

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