Un gendarme renversé par un chauffard alcoolisé à Saint-Leu-d’Esserent

Saint-Leu-d’Esserent, mercredi soir. Peu avant 19 heures, un automobiliste circule avenue Jules-Ferry. Alcoolisé, il perd le contrôle du véhicule, qui percute un muret puis un lampadaire. L’homme se trouve être un détenu de Liancourt bénéficiant d’une permission de sortie… au volant d’une voiture volée.
Saint-Leu-d’Esserent, mercredi soir. Peu avant 19 heures, un automobiliste circule avenue Jules-Ferry. Alcoolisé, il perd le contrôle du véhicule, qui percute un muret puis un lampadaire. L’homme se trouve être un détenu de Liancourt bénéficiant d’une permission de sortie… au volant d’une voiture volée. (LP/H.S.)

Un détenu en permission victime d’un accident au volant d’une voiture volée et un agent SNCF ivre qui percute un gendarme dans la foulée… C’est un incroyable scénario en cascade qui s’est joué mercredi, en fin de journée. Cette improbable succession d’accidents a fait deux blessés.

Peu avant 19 heures, un automobiliste circule avenue Jules-Ferry, à Saint-Leu-d’Esserent. A l’entrée de la commune, il fait une sortie de route et termine sa course sur le toit, après avoir heurté un lampadaire. Rapidement sur place, les pompiers et les gendarmes sécurisent les lieux et prennent en charge le conducteur blessé. Qui se trouve être… un détenu incarcéré à Liancourt, en permission pour quelques jours. L’homme circulait au volant d’un véhicule dérobé un peu plus tôt, dans l’agglomération creilloise. Sérieusement blessé, il est aussitôt hospitalisé.

« A cause du lampadaire endommagé, le courant a été coupé dans toute la zone, explique le maire de Saint-Leu, Michel Euverte. Malgré la pénombre, tous les gyrophares et les projecteurs des pompiers permettaient de voir l’endroit d’assez loin. » Pourtant, alors qu’il est en train de baliser le site avec des plots réfléchissants, le commandant de la brigade de gendarmerie de Saint-Leu-d’Esserent est violemment heurté par un utilitaire blanc qui arrive de Creil et roule en direction de Chambly. Le militaire est projeté en l’air et retombe lourdement au sol, faisant craindre le pire à ses collègues. Au lieu de s’arrêter, le conducteur prend la fuite. Cette fois, il s’agit d’un employé de la SNCF au volant d’un véhicule de service siglé.

Le chauffard n’est finalement pas resté longtemps en liberté. Domicilié dans le Val-d’Oise, il est appréhendé à 4 heures du matin dans ce département. « Un faisceau d’indices a permis d’identifier rapidement le véhicule et son conducteur, indique Amélie Cladière, procureure de la République à Senlis. C’est un individu d’une quarantaine d’années, inconnu de la justice. Les premières analyses font apparaître un taux alcoolémie supérieur à ce qui est autorisé. » « Nous ne souhaitons pas commenter la situation tant que la garde à vue est en cours, précise la SNCF, ce jeudi. Mais si la responsabilité de cet employé est avérée, des mesures disciplinaires seront engagées à son encontre. »

L’homme a été placé en garde à vue et l’enquête confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Chantilly. Malgré ses blessures — il souffre d’une fracture de la clavicule et d’un traumatisme crânien — et le choc psychologique, le gendarme pourra passer Noël avec les siens, après une courte hospitalisation à Creil.

Source : Le Parisien

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