Un gardien de prison perd sa femme, les détenus lancent une cagnotte

La direction de la prison de Villeneuve-lès-Maguelone a donné son accord pour que des fonds puissent être transférés au surveillant, raconte Franceinfo.

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Dans un contexte de tension après l’agression d’un surveillant par un détenu radicalisé à la prison de Condé-sur-Sarthe, l’initiative détonne. Une cagnotte a été lancée par des prisonniers en faveur d’un surveillant de la maison d’arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault) qui a perdu sa femme, raconte Franceinfo.

Les relations entre le personnel pénitentiaire et les détenus ne sont pas toujours au beau fixe. Il y a encore quelques jours, les surveillants de cet établissement manifestaient leur soutien aux surveillants attaqués dans l’Orne, ils en avaient profité pour alerter sur leurs conditions de travail. Mais ce drame a créé un élan de solidarité inédit. La femme du garde est décédée subitement, laissant derrière elle Étienne et quatre enfants en bas âge. Ce surveillant est bien connu des prisonniers de cette maison d’arrêt. Il y travaille depuis trente ans et a su nouer des liens avec les détenus.

Une lettre, puis une cagnotte

Lorsqu’ils ont appris la nouvelle, des détenus ont d’abord pris l’initiative d’écrire une lettre au surveillant endeuillé afin de lui présenter leurs condoléances. Ils ont ensuite décidé de lancer une cagnotte pour soutenir cet homme âgé de 55 ans. « En vingt-quatre ans d’ancienneté, c’est la première fois que je suis confronté à ce style d’opération émanant de détenus », assure Grégory Jalade, secrétaire interrégional du syndicat Force ouvrière et collègue du veuf, à Franceinfo.

Dans un contexte de tension après l’agression d’un surveillant par un détenu radicalisé à la prison de Condé-sur-Sarthe, l’initiative détonne. Une cagnotte a été lancée par des prisonniers en faveur d’un surveillant de la maison d’arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault) qui a perdu sa femme, raconte Franceinfo.

Les relations entre le personnel pénitentiaire et les détenus ne sont pas toujours au beau fixe. Il y a encore quelques jours, les surveillants de cet établissement manifestaient leur soutien aux surveillants attaqués dans l’Orne, ils en avaient profité pour alerter sur leurs conditions de travail. Mais ce drame a créé un élan de solidarité inédit. La femme du garde est décédée subitement, laissant derrière elle Étienne et quatre enfants en bas âge. Ce surveillant est bien connu des prisonniers de cette maison d’arrêt. Il y travaille depuis trente ans et a su nouer des liens avec les détenus.

Une lettre, puis une cagnotte

Lorsqu’ils ont appris la nouvelle, des détenus ont d’abord pris l’initiative d’écrire une lettre au surveillant endeuillé afin de lui présenter leurs condoléances. Ils ont ensuite décidé de lancer une cagnotte pour soutenir cet homme âgé de 55 ans. « En vingt-quatre ans d’ancienneté, c’est la première fois que je suis confronté à ce style d’opération émanant de détenus », assure Grégory Jalade, secrétaire interrégional du syndicat Force ouvrière et collègue du veuf, à Franceinfo.

 

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« On a coutume de dénoncer – à juste titre – les agressions que subissent les personnels pénitentiaires, mais nous nous devons aussi de souligner les comportements positifs des personnes détenues lorsque celles-ci montrent de la reconnaissance envers les personnels pénitentiaires », poursuit le syndicaliste.

La cagnotte approuvée par la direction

La démarche a été approuvée en interne par la direction de la prison de Villeneuve-lès-Maguelone afin que la récolte puisse se dérouler dans de bonnes conditions. Grégory Jalade était présent à l’enterrement de la femme de son ami et collègue le jeudi 21 mars. Il ne savait pas qu’une cagnotte avait été créée et l’a appris le jour même.

« Nous côtoyons des personnes détenues pendant des années et des années, cela crée des liens, qu’on le veuille ou qu’on ne le veuille pas », assure le surveillant au site d’information. « Par cette opération-là, on voit qu’Étienne bénéficie de beaucoup de sympathie de la part de la grande majorité des détenus. C’est quelqu’un de très respectueux et de très respecté dans ses pratiques professionnelles. C’est quelque chose qui me fait extrêmement plaisir pour lui qui vit des moments difficiles », conclut-il. Cette initiative très rare et jamais vue dans cette prison qui compte plus de 800 détenus casse un peu les clichés qui peuvent exister lorsqu’on évoque les relations tumultueuses entre les détenus et les surveillants de prison.

Source : Le Point

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