Un barrage levé par la force

Un barrage levé par la force
La trentaine de manifestants réclamaient l’eau et l’électricité à la crique des deux-Flot ainsi qu’une signalisation pour rendre la route plus sûre (JMT)

Un barrage filtrant a été érigé hier matin, au niveau du PK 18, sur la RN 2. Il a occasionné un grand embouteillage. Les habitants réclament l’eau, l’électricité et une meilleure signalisation. Les gendarmes sont intervenus avec une grenade de désencerclement et des gaz lacrymogènes.

Un longue file de voiture a embouteillé la RN 2 hier matin, à partir de 8 heures. En cause : un barrage filtrant, ne laissant passer que les services d’urgence et les professionnels de santé, était érigé au PK 18, à hauteur du Galion, dans la commune de Montsinéry.
Une trentaine de personnes de la crique de Flot avaient installé de nombreuses palettes tenues par des ballots de pailles où prenaient place de grandes banderoles décrivant leurs revendications : qu’ils soient alimentés en eau et électricité et qu’une signalisation routière soit mise en place. En effet, c’est à cet endroit qu’une jeune fille a récemment été renversée. Les manifestants disaient attendre l’arrivée des gendarmes pour lever le barrage. Leur objectif étant que l’information remonte jusqu’à la préfecture. De nombreux automobilistes ont décidé de faire un détour par Macouria plutôt que d’attendre dans un bouchon qui ne cessait de s’allonger.
GAZ ET GRENADE POUR DÉMOBILISER LE BARRAGE
Arrivés sur place, les gendarmes ont eu du mal à établir un dialogue. D’après la préfecture, « sommés de quitter les lieux, ils ont refusé d’obtempérer et après une nouvelle sommation, la gendarmerie a engagé ses forces. Devant l’agressivité et la forte résistance opposées par les fauteurs de trouble qui ont jeté des pierres et divers projectiles en sa direction, la gendarmerie, sur instruction du préfet, s’est vue contrainte d’utiliser la stricte force nécessaire au moyen de gaz lacrymogènes et d’une grenade de désencerclement et a interpellé et placé en garde à vue leur leader. »
Le barrage n’a tenu que trois heures environ. La circulation a pu reprendre normalement. Le préfet a tenu « à remercier les vingt gendarmes et les quatre fonctionnaires de la police aux frontières qui sont intervenus » .
Source : France Guyane

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