Tir de LBD à bout portant: « Il n’y a aucune raison que ça s’arrête, c’est l’anarchie », selon un policier

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Noam Anouar, délégué du syndicat de policiers « VIGI-police », estime que les affaires de violences policières ne sont pas bien menées par l’IGPN.

Le parquet de Paris a ouvert vendredi une enquête qu’il a confié à l’IGPN pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique », après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo rapidement devenue virale.

On y voit un policier qui semble tirer à bout portant avec un LBD, un lanceur de balles de défense, sur des manifestants lors du cortège parisien contre la réforme des retraites jeudi dernier.

« Ca n’intervient ni dans le cas d’une dispersion ni de la légitime défense a priori »

La préfecture de police de Paris évoque une vidéo « sortie de son contexte », et justifie l’utilisation  des LBD jeudi par les forces de l’ordre confrontées alors à des « personnes violentes ».

La préfecture qui met aussi en avant sa nouvelle doctrine privilégierait le contact entre les forces de l’ordre et les manifestants. Une technique impressionnante mais qui limiterait l’utilisation des LBD.

Pour Noam Anouar, délégué syndical chez VIGI-police (syndicat de police) ce tir de LBD est clairement un cas de violence policière.

« On est confrontés à des cas manifestes de violences policières, car ça n’intervient ni dans le cas d’une dispersion ni de la légitime défense a priori. »

« Il n’y a aucune raison que ça s’arrête c’est l’anarchie »

Il explique ces violences par le surménage des forces de l’ordre ces derniers temps et regrette que l’IGPN ne trouve pas de responsables à ces violences.

« C’est très malsain comme climat mais je dirais que ça s’explique tout à fait normalement. Déjà par le niveau de fatigue des fonctionnaires dû à leur sur- sollicitation depuis plus d’un an et à l’absence de contrôle de la part de l’IGPN qui dit qu’il n’y a pas de violences policières. On a eu des éborgnés, des blessés puis on nous explique qu’on n’a pas réussi à identifier les auteurs des tirs, des violences. Naturellement il n’y a aucune raison que ça s’arrête c’est la définition de l’anarchie. »

Source : BFMTV.com

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