Tentative d’assassinat près de Toulouse : 9 individus interpellés par les gendarmes et le GIGN

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Les personnels du GIGN étaient notamment engagés dans l’opération. Photo DDM archives
INFO LA DEPECHE / Plusieurs dizaines de gendarmes, dont les personnels du GIGN, ont organisé une très vaste opération ce lundi matin à Toulouse et dans sa périphérie. Selon nos informations, neuf individus ont été interpellés dans le cadre d’une enquête menée par la Section de recherches sur une tentative d’assassinat commise en septembre dernier à Roques-sur-Garonne.

Ils se sont déployés simultanément aux premières lueurs du jour. Ce lundi matin, une très importante opération de gendarmerie a eu lieu à Toulouse et en périphérie. Plusieurs dizaines de militaires ont notamment été dépêchés dans le quartier Papus, chemin des Martyrs, ou encore à Cugnaux et dans le Muretain pour procéder à des interpellations. Secteurs bouclés, personnels du peloton de surveillance et d’intervention ainsi que des hommes de l’antenne locale du GIGN en armes : la matinée a été mouvementée pour certains riverains du sud ouest de la ville. Neuf personnes auraient été interpellées.

Selon des informations recueillies par La Dépêche du Midi, cette vague d’arrestations interviendrait dans le cadre de l’enquête ouverte à l’automne dernier pour des faits de tentative d’assassinat commis sur un jeune homme à Roques-sur-Garonne et confiée à la Section de recherches (SR) de Toulouse. En septembre, un individu avait été pris pour cible par un tireur dont l’arme correspondait à du gros calibre. Mais le « contrat » n’avait pu être rempli, peut-être à cause d’un problème d’enrayement. « On m’a pris pour un autre », a assuré la victime à la barre du tribunal correctionnel de Toulouse, peu après les faits, alors qu’il était convoqué pour une affaire liée au trafic de stupéfiants. Il avait en effet écopé de 4 mois de prison pour avoir été interpellé avec 150 g de résine.

Papus : une vengeance par erreur ?

Est-ce à dire que la tentative d’assassinat de Roques s’inscrit sur fond de guerre de territoires liée aux produits illicites ? Très probable. D’autant qu’après un silence de plusieurs mois, les détonations ne cessent de retentir dans l’agglomération toulousaine. Toujours selon nos informations, la fusillade mortelle survenue dans un bar du quartier Papus le 8 octobre dernier, pourrait être liée aux faits de Roques en date de fin septembre. Les auteurs des coups de feu qui ont coûté la vie de Hadj-Mohamed, qui aurait dû fêter ses 37 ans quelques jours plus tard, se seraient vraisemblablement trompés de cible.

En réalité, ils cherchaient Samy Verdier, un jeune homme de 23 ans qui sera finalement abattu à Colomiers le 21 février dernier. Son frère, Mehdi, âgé de 25 ans était à ses côtés lorsque tous deux sont tombés dans un « guet-apens ». Entre cinq et dix détonations avaient été entendues dans le quartier En-Jacca. L’aîné y avait réchappé et se serait fait « escorter » par un automobiliste, en le menaçant avec une arme, jusqu’au quartier Tabar, au Mirail. Un secteur réputé pour ses points de deal et qui pourrait être au cœur des convoitises.

Des gardes à vue qui pourraient être prolongées à 96 heures

Depuis, Mehdi Verdier a été mis en examen et incarcéré pour port d’arme et tentative d’homicide. Une hérésie pour son avocat, Me Pierre Dunac, qui n’a eu de cesse de rappeler que son client n’était autre qu’une « victime » dans ce dossier. Et qu’il connaissait au moins un des deux tireurs « depuis l’enfance ». Une enquête, comme celle de Papus, confiée aux personnels du service régional de police judiciaire (SRPJ). Des hommes qui ont décidément de quoi faire cette année encore, notamment du côté des Izards, au nord de la ville, où les coups de feu ont été nombreux ces derniers mois. Le 4 mai, un jeune de 19 ans avait été abattu d’une balle dans la nuque, en plein jour, chemin de Lanusse.

Tous ces épisodes sont-ils liés ? Pas sûr. Seules les enquêtes de la SR et du SRPJ pourront les démêler. Ce lundi, des perquisitions ont été menées jusqu’en milieu de matinée. Les individus interpellés ont été placés en garde à vue. Une mesure qui pourrait être allongée à 96 heures pour permettre de clarifier le rôle de chacun dans ce dossier de tentative d’assassinat.

Source : La Dépêche

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