Suicides dans la police : des syndicats tirent à nouveau la sonnette d’alarme

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Dimanche, deux nouveaux suicides de fonctionnaires de police ont été recensés
© Dequier Loïc Illustration

Après deux nouveaux suicides ce week-end, les syndicats veulent « obliger l’administration à réagir » et « rechercher les causes de ces drames »

Plusieurs syndicats de police tirent à nouveau la sonnette d’alarme et appellent les autorités à réagir après deux nouveaux suicides dans les rangs policiers ce week-end portant le bilan à 24 depuis le début de l’année.

L’un des principaux syndicats policiers, Unité-SGP-FO a appelé mardi les responsables des autres organisations « sans clivage syndical ni de corps » à une réunion commune « qui devra aboutir sur des projets concrets » pour mettre fin « à une spirale dramatique ».

« Intolérable »

« Seule l’unité obligera l’administration à enfin réagir, à se mettre en face de ses responsabilités et à rechercher les véritables causes de ces drames », assure Unité-SGP-FO dans un communiqué.

Le syndicat estime « intolérable » de réduire les passages à l’acte des policiers à « des problèmes personnels ».

Dimanche, deux nouveaux suicides de fonctionnaires de police ont été recensés. Une policière du commissariat de Conflant-Sainte-Honorine (Yvelines) a été découverte dimanche vers 2 heures dans un véhicule stationné à Guainville (Eure-et-Loir), probablement suicidée avec son arme de service. Dans le Gard, c’est le corps d’un policier de 49 ans qui avait disparu le 1er avril, qui a été retrouvé dans une forêt.

« Un suicide tous les quatre jours »

Ces deux nouveaux drames portent à 24 le nombre de suicides enregistrés dans les rangs de la Police nationale depuis le début de l’année, selon un décompte officiel.

Pour Alternative Police-CFDT, c’est un policier qui « se suicide tous les quatre jours ». Selon l’Unsa-Police, ce chiffre de 24 suicides avait été atteint en 2018 seulement au mois d’août.

Les deux syndicats incriminent la passivité de l’administration et « le management vertical » au sein de l’institution. Le fléau des suicides au sein des forces de l’ordre revient régulièrement sur le devant de la scène médiatique à la faveur de brusques accélérations du nombre de passage à l’acte.

Le pic du nombre de suicides au sein de la police a été atteint en 1996 avec 70 décès recensés

Source : Sud Ouest

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