SR de Metz : le patron appelé à Paris.

Le colonel Gaspari quitte la Section de recherches de Metz cet été. Pour la SR de Paris. Une autre dimension. Une jolie promotion.

Le colonel Louis-Mathieu Gaspari va prendre en main  dans les semaines à venir,  la Section de recherches  de Paris. Photo RL

Le colonel Louis-Mathieu Gaspari va prendre en main dans les semaines à venir, la Section de recherches de Paris. Photo RL

La trajectoire est linéaire. Et flatteuse. Après trois ans passés à la tête de la Section de recherches (SR) de Metz, le colonel Louis-Mathieu Gaspari va prendre en main dans les semaines à venir la SR de Paris. Une autre dimension.

Dans les chiffres d’abord. Il commandait, en Moselle, 25 hommes. A Paris, il sera à la tête de 80 militaires. Dans les dossiers, ensuite. Là, il se rapproche du grand banditisme francilien. « Ça s’annonce passionnant », dit sereinement ce Corse à la carrière éclectique. Après des passages dans la gendarmerie mobile, dans la garde républicaine, et au cabinet du directeur général de la gendarmerie, Louis-Mathieu Gaspari avait choisi de venir à Metz pour retrouver le terrain. Et le travail de police judiciaire découvert à la compagnie de Cannes.

Que va-t-il garder de ce passage en Moselle ? « Sur un plan personnel, que des bons souvenirs de cette ville de Metz qui apparaît froide lorsqu’on ne la connaît pas. En réalité, elle gagne à être connue. Au niveau professionnel, c’était mon premier poste en section de recherches. On s’attaque au haut du spectre de la délinquance. Il y a ici une particularité transfrontalière forte, c’est évident, avec la délinquance qui va avec. La Lorraine est une terre de passage avec beaucoup d’équipes étrangères. »

Ses hommes ont démantelé encore récemment un réseau de Roumains qui s’attaquaient aux lignes SNCF. « Mais ce qui marque le plus, c’est quand même les affaires criminelles. Parce que ce sont des dossiers humains. » Le colonel Gaspari s’est occupé personnellement, avec deux enquêteurs, des dernières investigations du double meurtre de Montigny-lès-Metz. « Cela a tellement marqué collectivement. Et l’affaire n’est toujours pas jugée… »

Et que va-t-il rester ici de cet homme ? L’image d’un Corse déterminé qui a su faire les choses « avec méthode tout en impulsant une ambiance de travail très agréable et simple », selon les mots de Jean-Marie Beney, procureur général de Metz. Il a séduit tout le monde, a su travailler sans difficulté avec les autres services. C’est vrai, le colonel Gaspari a cette capacité de rester calme, et souriant, dans les moments de tension. Une qualité qui sera utile dans son nouveau poste.

Son successeur, le lieutenant-colonel William Lallemand, doit prendre ses fonctions en août.

Source : Le Républicain Lorrain

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