Sivens, un barrage, un mort, et des questions

Ce sont les gendarmes qui ont découvert dans la nuit de samedi à dimanche le corps d’un jeune homme à proximité des lieux d’une très violente attaque d’un escadron de gendarmes mobiles. ( voir ce lien ). Ils ont appelé les secours qui n’ont pu rien faire. 
 
Dans tous les cas, et je crois bien que tout le monde est d’accord là dessus, un barrage, même modeste, ne vaut jamais la mort de qui que ce soit.
Aussi, je pense sans risque d’être déjugé par qui que ce soi,  pouvoir me faire le porte-parole d’une profession toute entière pour présenter des condoléances émues aux parents de ce jeune homme.
Je peux aussi ajouter que tous les gendarmes souhaitent que la vérité soit faite, mais toute la vérité, la vérité dans sa simplicité ou sa complexité.
Il y a des jours où manifestement, une association professionnelle de gendarmes serait bien utile pour communiquer à la population le sentiment des gendarmes et le traduire dans quelques lignes sobres et franches.
Des lignes où nous pourrions dire que dans la nuit de samedi à dimanche, un groupe d’individus a agressé violemment un escadron de gendarmes mobiles avec des pavés, des explosifs et des bombes incendiaires au risque de faire brûler vivants des représentants des forces de l’ordre. ( voir ce lien )
Des lignes où nous pourrions lire que dans des circonstances semblables, le chef du dispositif est légitiment en droit de se défendre et d’user des armes pour se dégager, car dans notre pays, si les politiciens l’ont oublié, si la presse l’ignore, la loi ou ce qu’il en reste quand les juristes du « mur des cons » l’ont interprété, la loi autorise et même commande au chef du dispositif attaqué de protéger les biens et les personnels en danger et d’assurer l’exécution des lois.
Des premiers éléments que nous pouvons glaner ici et là il semble bien que le jeune homme pacifiste et rempli de bonnes intentions se trouvait parmi des personnes qui ont attaqué, à l’aide de bombes artisanales et incendiaires les forces de l’ordre.
Il semble bien que ce soient des anarchistes des « black blocs » ( suivez ce lien  ainsi que celui-là ) qui ont attaqué ces forces de l’ordre et donc il semble bien que le jeune homme pacifiste que l’on nous présente faisait parti des ces « boy-scouts ».
Pour avoir travaillé en Corse, j’ai constaté à plusieurs reprises les dégâts occasionnés, la mort souvent de ceux qui fabriquaient ces engins explosifs artisanaux. Il n’est pas exclu qu’un pareil engin soit à l’origine du décès de ce malheureux. Ces engins sont souvent très instables.
Je me demande si les gendarmes seront dédommagés des agressions dont ils ont été victimes.
Respectons le chagrin de la famille de ce jeune homme, mais exigeons que demain toute la vérité soit dite et autorisons les gendarmes, s’ils ont été diffamés, à se porter partie civile contre ceux qui seraient responsables de ces  attaques injustes.
Dans le cas contraire, que justice passe, que les gendarmes s’expliquent sur l’agression dont ils ont été victimes, et des options qu’ils ont choisis pour se dégager. Que la gendarmerie assume, mais que les responsabilités soient clairement exposées pour tous les niveaux.
Enfin, il va bien falloir, dans ce pays, savoir si la loi a une quelconque valeur, si les règles de vie commune résumées dans notre constitution ont encore un poids.
Il va bien falloir savoir si cinquante personnes peuvent s’opposer par la violence à la marche de notre démocratie, enfin de ce qu’il en reste.
Il va bien falloir dire qui fait la loi et qui la fait respecter.
Les gendarmes attaqués se posent aujourd’hui la question de la légitimité de ceux qui ordonnent leurs actions, de la responsabilité de ceux qui les placent dans des situations intenables.
jmestries
Source : LaGrogneGend

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