Sanction en vue pour un gendarmes marnais qui aurait tenu des propos racistes sur son Facebook

MARNE. Un gendarme est soupçonné de provocation à la haine raciale et apologie de crimes, après la découverte de contenus illicites mis en ligne publiquement.


Les gendarmes vont expertiser le contenu de l’ordinateur du suspect.

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Les gendarmes vont expertiser le contenu de l’ordinateur du suspect.

« C e soir, je suis Belge, j’espère qu’on va exploser les macaques… » Voilà ce qu’on pouvait lire, il y a encore quelques jours, sur le profil Facebook d’un gendarme marnais, en référence au match de Coupe du monde Belgique-Algérie (2-1), du 17 juin. Aux côtés de ces commentaires à connotations racistes, y étaient également partagés des liens en relation avec le IIIe Reich, Hitler et « Mein Kampf », de même que le Bloc identitaire, un mouvement politique français d’extrême droite, né dans les années 2000 après la dissolution d’Unité radicale.

Dénoncé sur la foi d’un courrier anonyme adressé à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), au parquet de Châlons-en-Champagne, au commandement de la gendarmerie châlonnaise et à la presse – copies d’écran à l’appui –, le militaire a été placé en garde à vue, dans la nuit de lundi, à Châlons-en-Champagne, par les gendarmes parisiens de l’IGGN, saisie de l’enquête par le procureur de la République, Christian de Rocquigny. Le militaire aurait déclaré ne pas avoir cherché à rendre ce contenu public, mais avoir fait une fausse manœuvre.

Auparavant, le mis en cause avait été convoqué par le général Bruno Jockers, commandant de la région de gendarmerie de Champagne-Ardenne et du groupement de la Marne. Selon nos informations, il n’aurait cependant pas été suspendu, mais une procédure en vue d’une sanction disciplinaire serait sur le point d’être engagée.

Le gendarme marnais a finalement été remis en liberté à l’issue de ses auditions, mais l’enquête pour provocation à la haine raciale, apologie de crimes de guerre et de crimes contre l’Humanité, se poursuit. Il est notamment question de savoir depuis combien de temps les contenus visés étaient en ligne, s’il en existe d’autres et si l’homme était en lien avec d’autres groupes. L’expertise de son ordinateur devrait éclairer les enquêteurs de l’IGGN. Le profil, lui, a été fermé.

Source : L’Union

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