Reçue par Castaner, la famille de Cédric Chouviat déçue que les policiers ne soient pas suspendus

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Les proches de Cédric Chouviat, livreur mort à Paris après son interpellation par des policiers, reçus par Christophe Castaner, mardi se sont déclarés déçus que les agents mis en cause, ne soient pas suspendus.

« On aurait voulu que ces quatre policiers soient suspendus mais là apparemment on attend d’autres choses, ils ne peuvent pas le faire aujourd’hui, je ne comprends pas pourquoi », a déclaré Fatima Chouviat, la mère du livreur.

« Je ne comprends pas comment on ne peut pas les suspendre (…) On leur a mis un permis de tuer dans les mains et ce jour-là, ils s’en sont servis », a ajouté la mère de famille. « J’espère qu’ils seront jugés aux assises ».

Le ministre « n’a pris aucune décision et n’a apporté aucune réponse aux interrogations de la famille et des avocats, notamment la demande de suspension des fonctionnaires de police impliqués dans le décès de Cédric Chouviat mais également l’interdiction, éventuellement un moratoire, des techniques d’immobilisation qui ont conduit à son décès, à savoir le plaquage ventral et la clé d’étranglement », a affirmé l’un des avocats de la famille, Arié Alimi.

Selon le père de la victime, la famille a demandé « solennellement » au ministre l’interdiction de ces deux techniques.

Selon William Bourdon, un autre avocat de la famille, le ministre a toutefois annoncé « une mise à l’étude des techniques policières incriminées » avec la participation « de la société civile, des ONG et des avocats ».

S’il n’y a pas eu de « réponses concrètes », le père Christian Chouviat, relève toutefois que Christophe Castaner qui a reçu les proches, pendant plus d’une heure, a « parlé avec son coeur ».

« Je n’en veux pas à la Police nationale, j’en veux à ces quatre individus qui ont tué mon fils », a poursuivi Christian Chouviat.

Cédric Chouviat, un père de famille de 42 ans travaillant comme livreur, a été victime d’une asphyxie avec une fracture du larynx, le 3 janvier aux abords de la Tour Eiffel après avoir été plaqué au sol, casque sur la tête, par plusieurs policiers lors d’un contrôle routier tendu.

Transporté dans un état critique à l’hôpital, il est mort le 5 janvier des suites d’une asphyxie « avec fracture du larynx », selon les premiers éléments de l’autopsie communiqués par le parquet de Paris, qui a ouvert une information judiciaire pour « homicide involontaire ».

Source : Le Point

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