Policier radicalisé en charge de la protection du directeur de Charlie Hebdo : Benalla, le SAC, les barbouzes et les barbus : lettre ouverte au ministre de l’Intérieur

French President Emmanuel Macron signs documents in front of the media to promulgate a new public ethics bill in his office at the Elysee Palace in ParisFrench President Emmanuel Macron signs documents in front of the media to promulgate a new public ethics bill in his office at the Elysee Palace in Paris, France, September 15, 2017. At L, French Justice Minister Nicole Belloubet and at R Government Spokesman Christophe Castaner look on. REUTERS/Pierre Villard/Pool

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Monsieur Le Ministre de l’Intérieur,

Fin octobre, selon plusieurs médias, le policier en charge de la protection de Riss, a été écarté du SDLP pour radicalisation.

Depuis, c’est le black-out de la part de vos services concernant cette affaire. C’est pourquoi notre syndicat vous adresse aujourd’hui cette lettre ouverte.

Dès l’arrivée du président Macron à l’Elysée, le SDLP a été directement mis en cause par son conseiller, Alexandre Benalla, ce dernier laissant penser que ce service d’élite de la police nationale n’avait pas les compétences requises pour assurer la sécurité du président de la République.

Immédiatement à la fin de la seconde guerre mondiale, le pouvoir politique s’est doté de « polices parallèles ».

Le service d’action civique (SAC) a longtemps été le bras armé du pouvoir gaulliste, puis du RPR, tout comme le socialiste Gaston Defferre possédait son réseau de criminels marseillais à son service exclusif.

De l’enlèvement de Ben Barka à la tuerie d’Auriol en passant par les assassinats ciblés de militants nationalistes corses, ces « polices parallèles », comme le groupe Francia, posent un réel défi démocratique à notre Nation.

Peut-on accepter que des groupes criminels agissent, sur ordres du pouvoir politique, en dehors des services secrets officiels ?

Si l’affaire Benalla n’avait pas mis en lumière la volonté de certains, de recréer un Service d’Action Civique au plus près du pouvoir élyséen, cette affaire de policier radicalisé au sein du SDLP, passerait presque inaperçue.

Or, vous l’admettrez monsieur le Ministre de l’Intérieur, l’information de radicalisation au sein du SDLP ne peut qu’affaiblir les services de police officiels, tout comme d’ailleurs, l’information litigieuse relatée dans le livre Inch’Allah de messieurs Davet et Lhomme, décrivant un SDPJ 93 sous l’influence de collègues islamistes.

Un tel constat pourrait dès lors justifier la création d’une police parallèle pour palier aux « carences » de la police institutionnelle, infiltrée par d’affreux barbus jusque dans ses services les plus élitistes.

Pour intégrer le SDLP, il faut satisfaire à une enquête administrative pour habilitation secret-défense, enquête particulièrement poussée et renouvelée tous les cinq ans.

Alors, soit l’enquête d’habilitation secret-défense est défaillante (ce collègue ayant été recruté et affecté à la protection de Riss, la personnalité probablement la plus sensible à protéger), soit cette affaire de radicalisation relève d’une forme de manipulation politique.

Dans les deux cas, vos services doivent diligenter une enquête pour faire toute la lumière sur ce scandale.

Ne voyez dans cette lettre aucune sympathie de la part de notre organisation syndicale pour les barbus. Avec mes ami(e)s, nous avons fait campagne en 2006 contre l’ouverture de salles de prière dans les écoles de police, ce qui nous a valu d’être taxés d’islamophobie.

Mais si nous combattrons toujours les islamistes radicaux et défendrons jusqu’à notre dernier souffle une police laïque, respectueuse du principe de neutralité du service public, nous n’accepterons jamais aucune manipulation pouvant conduire à salir notre Institution et la sincérité du travail accompli par ses personnels.

Dans l’attente des conclusions de l’enquête que vous ne manquerez pas de diligenter, recevez, Monsieur Le Ministre de l’Intérieur, l’expression de ma parfaite considération.

Michel Thooris, secrétaire général de France Police – Policiers en colère

Source : Syndicat France-Police

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