Police et gendarmerie : l’Assemblée vote une hausse du budget de 335 millions d’euros

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« La sécurité est la première de nos priorités », a déclaré le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.
archives Amat Michel

Le ministre de l’Intérieur a vanté les moyens mis sur cette « priorité » tandis que les oppositions dénonçaient des insuffisances.

L’Assemblée nationale a voté mardi soir un budget 2019 à nouveau en hausse pour la mission « sécurité », qui comprend police et gendarmerie. « La sécurité est la première de nos priorités », a déclaré le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner lors de cette première lecture du projet de loi de finances, soulignant la hausse de 335 millions d’euros de la mission, atteignant quelque 13,1 milliards d’euros.

« Les mesures hier exceptionnelles et limitées dans le temps sont pérennisées » et « les moyens des forces de sécurité sont restaurés », a-t-il assuré. Dans un contexte notamment de « menace terroriste » persistante, les effectifs des policiers et gendarmes vont continuer de grimper avec 2 500 nouveaux postes. L’engagement de créer 10 000 postes d’ici à 2022 est « exécuté méthodiquement », d’après Christophe Castaner. De plus, 300 millions d’euros sont programmés pour la construction et la rénovation lourde des lieux de vie des policiers et gendarmes.

Recrutements « insuffisants »

Autre axe, les équipements : il est prévu la commande de 5 800 véhicules neufs en 2019, alors que leur âge moyen dépasse actuellement sept ans. En outre, 14 000 caméras piétons seront déployées en zone police l’année prochaine. Alors que tablettes et smartphones doivent être renouvelés notamment pour la mise en œuvre de la police de sécurité du quotidien, Les Républicains ont déploré « des téléphones portables qu’on pourrait mettre dans des musées, des ordinateurs d’un autre âge ».

La plupart des groupes d’opposition ont surtout critiqué des recrutements « insuffisants » ou exprimé des craintes quant à une répartition au détriment des zones rurales. Les socialistes ont demandé « le paiement des heures supplémentaires et des astreintes » des forces de l’ordre, les communistes plaidé pour « prendre à bras-le-corps la question de la souffrance au travail » et les Insoumis dénoncé globalement une « logique austéritaire à l’œuvre ». De leur côté, les « marcheurs » ont vanté « les engagements tenus » et les députés MoDem se sont félicités de crédits allant « dans le bon sens ».

Source : Sud-Ouest

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