Police et gendarmerie convaincues par Évidence

Le 3 juillet, la police et la gendarmerie faisaient partie des signataires de la convention Évidence (lire aussi notre édition du 22 septembre) . Celle-ci a pour ambition de coordonner l’action des différents partenaires (collectivités, services de l’État, forces de l’ordre, justice…) pour optimiser la lutte contre les violences scolaires. Si quelques dispositifs nouveaux y sont listés, « beaucoup de dispositions renvoient à des dispositifs qui existaient déjà et dont un certain nombre devaient être renforcés » , explique le général Lucas, commandant de la gendarmerie et, à ce titre, responsable de la sécurité sur l’ensemble du département, excepté la ville de Cayenne, elle, en zone police (lire-contre) . « Ce qu’il était important de faire, c’était de renforcer le lien, poursuit-il. L’idée a été de valider, au sein d’un document conjoint, la nécessité de rapprocher les différents intervenants. » Et de citer les « points écoute gendarmerie » dans une dizaine de lycées ou les référents sécurité présents sur l’ensemble de l’académie, y compris à Cayenne. « Tous les jours, on a des appels des référents » , précise d’ailleurs le commissaire Olivier Le Cardinal. C’est là un des points importants mis en avant par les différents signataires de la convention : la remontée d’information. « On s’est rendu compte, en parlant du nombre de violences, d’une part qu’on n’avait pas les mêmes chiffres, et d’autre part, que cela ne concernait pas les mêmes choses » , explique le général Lucas. Les faits survenus à l’extérieur des établissements n’étaient en effet pas consignés par les proviseurs de lycées ou les principaux de collèges. Dans le même temps, police et gendarmerie avaient du mal à quantifier les faits qui n’étaient pas suivis d’un dépôt de plainte. Selon les forces de l’ordre, cette circulation de l’information permettrait une lutte plus efficace, notamment pour « sentir les tensions dans certains établissements » et ainsi prévenir les risques de dérapage.
Cayenne : zone police
À Cayenne, ce n’est pas la gendarmerie mais la police nationale qui intervient avec, notamment, un point sensible. « On a trois établissements autour du Jardin botanique : Michotte, Contout et Max-Joséphine, donc une grosse concentration d’élèves, explique le commissaire Le Cardinal. On mène deux opérations de contrôle par semaine dans le parc. On contrôle si les jeunes n’ont pas d’armes ou de stupéfiants ou qu’ils ne soient pas recherchés par nos services. L’objectif est de rassurer tout le monde. » Pour réduire l’insécurité, le commissaire souhaiterait une présence adulte plus importante aux sorties des classes. « On est dans le domaine de l’éducatif. Les premiers éducateurs ce sont les parents, puis les enseignants. Il faut une présence adulte devant les établissements. Que ce soit des policiers, des agents municipaux, des parents… le débat est ouvert. Je ne suis pas favorable à ce que ce soit forcément la police. »
Source : France-Guyane

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