Police du quotidien : Collomb demande leur avis aux policiers et gendarmes

Le ministre de l’Intérieur, Gerard Collomb, s’est rendu ce samedi à La Rochelle (Charente-Maritime) à la rencontre de policiers et d’élus locaux pour évoquer la mise en place de la «police de sécurité du quotidien ». AFP / Xavier Leoty

Avant l’expérimentation l’an prochain, dans une quinzaine de villes, de la nouvelle version de la «police de proximité », le ministre de l’Intérieur lance une «grande concertation » auprès des professionnels et des élus locaux.

L’annonce du retour de la « polprox », la police de proximité rebaptisée par Emmanuel Macron « police de sécurité du quotidien » (PSQ), n’a pas fait l’unanimité cet été, ni chez les politiques ni chez les professionnels. Pour apaiser les tensions et ne pas reproduire les échecs de la version des années 1990, le ministre de l’Intérieur a annoncé ce samedi le lancement d’une « grande concertation » qui sollicitera l’expertise des premiers concernés, les policiers, mais aussi des gendarmes, de leurs syndicats, de certains élus locaux ou encore des acteurs du secteur des transports.
La consultation s’achèvera le 20 décembre et la conclusion sera livrée « dans les cinq jours » afin que les premières expérimentations se déroulent « dès janvier 2018 », a précisé Gérard Collomb. Le minissssstre a ensuite détaillé les trois étapes de l’opération censée faire de cette « police sur mesure » une arme efficace contre la délinquance mais également contre le terrorisme.

 Trois niveaux de consultation

La première étape consistera à envoyer des questionnaires à 250 000 policiers et gendarmes français. Ce sont les mieux placés pour parler de leurs besoins, d’autant que certains ont connu la police de proximité mise en place sous Jospin par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Jean-Pierre Chevènement, et son conseiller considéré comme le « père » de ces unités, Jean-Pierre Havrin.
Le deuxième niveau de consultation sera local, avec des réunions organisées par les préfets qui accueilleront les policiers et gendarmes, les élus locaux, les « autres acteurs de la sécurité » et des transports, les représentants de l’autorité judiciaire et des experts.

Enfin, au niveau national, le ministère consultera les organisations syndicales, le conseil de la fonction militaire de la gendarmerie, des organisations syndicales de policiers municipaux, des professionnels de la sécurité privée, des entreprises de transport collectif et des associations d’élus. Grâce à ce large éventail d’avis, Gérard Collomb espère mettre en place une police « mieux équipées » et « plus connectée » avec 30 000 véhicules qui seront livrés d’ici cinq ans, 60 000 gilets pare-balles d’ici fin 2018 et 115 000 tablettes numériques.

Plus de coopération avec les élus

Le ministre souhaite également mettre en place une « association plus étroite des maires », une « police plus partenariale » avec « davantage de coopération avec les élus, la justice, la police municipale, les associations, les sécurités privées ou encore les services sociaux ».

Ce nouveau dispositif doit être expérimenté dans une quinzaine de sites début 2018. Une trentaine de villes se sont portées candidates : Lille, Lens, Roubaix, Toulouse ou encore Aulnay-sous-Bois marquée par «l’affaire Théo», affaire du viol présumé à la matraque d’un jeune lors de son interpellation.
Gérard Collomb a par ailleurs rappelé que 10 000 postes de policiers et gendarmes seraient créés durant le quinquennat, dont 1 850 dès 2018. En déplacement à La Rochelle, où il a rencontré les élus de Charente Maritime, le ministre a également assuré que la PSQ, c’était aussi « des moyens », citant l’exemple de l’investissement de 60 000 euros pour déployer dans la ville un système de vidéoprotection.

Source : Le Parisien

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