Après la mort de Yves de Daruvar, il ne reste plus que cinq Compagnons de la Libération

Blessé en 1944 puis démobilisé, il terminera sa carrière au Commissariat à l'Energie atomique.
Blessé en 1944 puis démobilisé, il terminera sa carrière au Commissariat à l’Energie atomique. | ORDRE DE LA LIBERATION

 

Yves de Daruvar est décédé à l’hôpital militaire de Percy, à l’âge de 97 ans. Grand-Croix de la Légion d’honneur, il était le dernier Compagnon ayant servi au sein de la 2ème DB du général Leclerc.

Issu d’une vieille famille de la noblesse hongroise, Yves de Daruvar, décédé lundi 28 mai, était né le 31 mars 1921 à Istanbul en Turquie où son père, ancien officier de l’armée austro-hongroise, s’était installé, comme le précise sa biographie sur le site de l’Ordre de la Libération.

Sa mère, de nationalité iranienne, est d’origine autrichienne et française. Il n’était donc pas de nationalité française mais il a émigré en France à la fin des années 1920 et il sera naturalisé français en novembre 1944.

Refusant l’armistice, il parvient à embarquer clandestinement à Saint-Jean-de-Luz, le 21 juin 1940. Il s’engage dans les Forces françaises libres à Londres le 1er juillet 1940. Il combattra durant ces cinq années pour la libération de la France sous sa nationalité hongroise. D’abord au Tchad avec le grade d’aspirant puis en Tripolitaine et en Tunisie en 1943.

Il a ensuite rejoint le Régiment de marche du Tchad (RMT) à Temara au Maroc le 8 avril 1944 et est parti pour l’Angleterre avec l’ensemble de la 2e Division blindée du général Leclerc. Il servait alors comme officier d’ordonnance du colonel Dio.

Yves de Daruvar a débarqué en Normandie début août 1944 avec l’état-major de la Division. Demandant à reprendre une activité combattante, il a été placé à la tête d’une section. Après avoir combattu en Normandie, le lieutenant de Daruvar a pris part à la libération de Paris, à la tête de la 1ère section de la 10e compagnie du RMT.

Avec le décès de Yves de Daruvar, ils ne sont plus que cinq Compagnons de la Libération à être encore vivants. Il s’agit de Guy Charmot, Daniel Cordier, Hubert Germain, Pierre Simonet et Edgar Tupët-Thomé.

2018-05-29 OFSource : Ouest-France

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