Oise : un vibrant hommage rendu aux trois gendarmes tués dans un accident de la route

Beauvais, ce jeudi. Plus de 300 gendarmes du groupement de gendarmerie de l’Oise ont rendu un dernier hommage à leurs collègues décédés dans un accident de la route le 23 decembre dernier. LP/D.L.

Ultime coup de képi, ce jeudi, à Beauvais. Six jours après le drame qui a ébranlé le groupement de gendarmerie de l’Oise, un hommage national a été rendu au sous-officier Florian Gustave et aux gendarmes adjoints volontaires Yassaad Boumssimrat et Théo Delpierre. Réunis derrière le ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, 300 militaires ont honoré la mémoire de leurs collègues tués, en intervention, lors d’un tragique accident de la route survenu le 23 décembre dernier, à Berneuil-en-Bray.

Face au trois cercueils alignés, dans un épais brouillard, sur l’étroite esplanade de Verdun, le nouveau locataire de la place Beauvau a salué, avec une émotion contenue, la « trop courte carrière », « le goût de l’effort » et le professionnalisme des trois jeunes recrues du peloton de surveillance et d’intervention (PSIG) de Méru. Une unité convoitée que les trois hommes avaient intégrée, pour le plus anciens, en septembre dernier, après des passages réussis dans les écoles de gendarmerie de Montluçon, Tulle et Fontainebleau. « La gendarmerie, ils l’avaient chevillée au corps, assure un officier, la voix encore nouée par l’émotion. Leur présence parmi nous ne relevait pas du hasard mais, au contraire, d’une réelle et intime conviction. » Une conviction qui s’est traduite par la précocité de l’engagement des trois hommes.

 

A #Beauvais, @BrunoLeRoux rend les honneurs militaires aux 3 gendarmes de la compagnie de Méru décédés en service le 23 décembre dans l’Oise

L’uniforme bleu marine, Théo Delpierre, 18 ans, l’a en effet enfilé dès sa sortie du lycée, au sein du détachement de Beynes (Yvelines) alors que Florian Gustave et Yassaad Boumssimrat, 25 et 26 ans, avaient d’abord opté pour l’armée de terre afin de faire leurs gammes. Au sein du 1er régiment de parachutiste d’infanterie de Marine de Bayonne pour le premier. Parmi les soldats du régiment de marche du Tchad du Haut-Rhin pour le second. « Ils avaient fait le choix de servir leur pays, l’Etat et la République, insiste Bruno Le Roux. Ils accomplissaient une noble vocation en connaissant les risques et les dangers. Et ce funeste 23 décembre 2016, ils sont allés au bout de leur engagement, au bout de leur valeur de courage et d’abnégation. »

 

Le point sur l’enquête

LP/F.C.

Afin de faire toute la lumière sur les circonstances de l’accident, une information judiciaire a été ouverte lundi, par Jean-Philippe Vicentini, le procureur de la République de Beauvais. « Dans ce dossier, on a un peu tendance à oublier qu’il y a aussi trois victimes dans l’autre véhicule. Ils n’ont certes pas perdu la vie mais deux d’entre eux sont grièvement blessés. En ouvrant cette information judiciaire, on permet aux deux parties d’avoir accès au dossier… » Pour l’heure, les tests sanguins ont prouvé qu’aucune des six victimes de l’accident n’était sous l’emprise de l’alcool ni de stupéfiants. Les techniciens de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) travaillent désormais à déterminer la vitesse à laquelle roulaient les deux véhicules au moment du choc. Ils dissèquent aussi les épaves pour savoir si, oui ou non, une défaillance technique est susceptible d’être à l’origine de l’accident.

Source :   leparisien.fr

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *