Oise : non-lieu confirmé pour le gendarme ayant tué un jeune à un barrage

ILLUSTRATION. La justice a confirmé le non-lieu prononcé en faveur d'un gendarme qui avait tué par balle un jeune homme de 20 ans à un barrage routier en 2008 dans l'Oise.

ILLUSTRATION. La justice a confirmé le non-lieu prononcé en faveur d’un gendarme qui avait tué par balle un jeune homme de 20 ans à un barrage routier en 2008 dans l’Oise. | LP

Le gendarme qui était poursuivi pour avoir tué par balle un jeune homme de 20 ans à un barrage routier en 2008 dans l’Oise, a vu son non-lieu confirmé mardi par la justice. Il avait tiré six coups de feu en direction d’une Renault Mégane qui, à deux reprises, avait tenté de le percuter pour prendre la fuite afin d’échapper à un barrage de la gendarmerie intervenant sur un accident. Les faits remontent au 28 novembre 2008 à Gouvieux (Oise).

L’un des trois occupants du véhicule, Naguib Toubache, 20 ans, avait été touché et avait succombé à ses blessures. La voiture, volée et faussement immatriculée, avait été prise en chasse par une patrouille de gendarmes après un vol de carburant et un cambriolage. Les juges d’instruction de Senlis en charge du dossier avaient renvoyé le gendarme devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire. Mais le parquet général, estimant que le gendarme avait fait usage de son arme par absolue nécessité, avait fait appel.

Le 2 juillet 2013, la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Amiens a prononcé un non-lieu. La famille de Naguib Toubache avait formé un pourvoi en cassation contre cette décision. Il a été rejeté mardi, selon un arrêt consulté par l’AFP. Le non-lieu devient donc définitif pour la justice française.

Pour écarter la responsabilité pénale du gendarme, la chambre de l’instruction avait retenu notamment que le conducteur de la voiture n’avait pas obtempéré aux sommations de s’arrêter. Et que le gendarme avait dû s’esquiver deux fois pour ne pas être percuté et pouvait légitimement conclure qu’il n’y avait pas d’autre moyen pour immobiliser le véhicule que de faire usage de son arme, rappelle la Cour de cassation. Celle-ci a estimé que l’usage de son arme par le gendarme était «absolument nécessaire» en l’espèce.

Les deux autres occupants du véhicule (le conducteur et un passager) soupçonnés d’avoir laissé Naguib Toubache, grièvement blessé au dos, devant une caserne de sapeurs-pompiers, où il était décédé, avaient été condamnés à de la prison ferme en septembre 2012.
Source : LeParisien.fr 

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