Nîmes : un policier condamné pour avoir accusé à tort deux gendarmes de violence

nimes_palais_justice_illustration-3852030illustration / © F3 LR

Un an de prison avec sursis pour un policier de 44 ans. Ce fonctionnaire de Montpellier a été condamné mardi soir par le tribunal correctionnel de Nîmes pour dénonciation calomnieuse : arrêté par deux gendarmes alors qu’il était ivre, il les avait accusés d’agression.

es faits remontent au mois de mars 2017, à Calvisson, dans le Gard. Dans la nuit, les gendarmes sont appelés par des riverains pour un homme qui circule en état d’ivresse en scooter.

Deux militaires contrôlent le conducteur du deux roues et vérifient son alcoolémie : 2,10 grammes d’alcool par litre de sang.

«Pas sympas»

Selon nos confrères d’Objectif Gard, qui ont assisté à l’audience du tribunal correctionnel mardi soir à Nîmes, le contrevenant aurait insisté sur sa fonction de policier national et estimé que ses collègues de la gendarmerie n’étaient pas « sympas » : il leur reproche d’avoir relevé l’infraction et de l’avoir obligé à se rendre à la brigade.

Le policier va ensuite se rendre au commissariat de Nîmes pour déposer plainte contre les gendarmes. Là, il affirme qu’il a été frappé par les militaires et fait constater plusieurs blessures pour appuyer sa version de faits.

Une enquête est ouverte par le parquet de Nîmes, les gendarmes suspectés sont entendus et rapidement mis hors de cause. Mais à leur tour, ils déposent plainte pour « dénonciation calomnieuse » contre le policier.

Un an de prison avec sursis et 2.200 euros d’amende

Ce dernier, qui était au moment des faits fonctionnaire à la brigade des délits routiers, a été sanctionné pour « dénonciation calomnieuse » et « dénonciation mensongère à une autorité judiciaire ou administrative entraînant des recherches inutiles ».

Il  a été condamné mardi soir à un an de prison avec sursis et à verser 2200 euros d’amende de dommages et intérêt aux deux gendarmes.

Satisfait par cette importante condamnation, l’avocat de militaires, maître Ludovic Para estime que la justice a ainsi reconnu qu’il y a bien eu atteinte aux personnes dans cette affaire.

Ses clients, qui ont été personnellement touchés par ces fausses accusations « sont aujourd’hui soulagés ».

Le policier condamné va devoir à présent rendre des comptes à ses propres supérieurs et va probablement passer en commission de discipline.

Source : France TV Info

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